Ce 28 mai, à l’occasion de la semaine de Africa Communications Week 2021, une conférence- débat a été organisée par l’agence de communication Fortius. Elle est axée au tour de la question ” Pourquoi une marque Tchad et quels préalables”? C’était en présence du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah.

Salma Mahamat Saleh, promotrice de la marque cosmétique Samha, Mohamed Kadergueli, acteur associatif et Mamadou Djimtebaye, président directeur général de l’agence de communication Open Union sont quelques panelistes. Ils ont débattu sur la question de la marque pays.

Chérif Adoudou, organisateur de ce panel, dit que l’objectif de cette activité est d’abord de créer un précédent entre les décideurs économiques et les entrepreneurs. ” Bref, soigner l’image du Tchad à l’international à travers la marque Pays.”

 Après plusieurs années de constat, les intervenants estiment que le Tchad prend son envol ces dernières années dans le domaine de l’entrepreneuriat. Toutefois, relèvent-ils, les entrepreneurs se heurtent à une certaine catégorie de problèmes. Ils citent notamment la problématique de la valorisation de la marque des produits.

A la question du modérateur de savoir, comment vulgariser une marque pays, les panelistes ont tous donné des réponses qui convergent. Selon eux, il faut savoir définir l’histoire du Tchad dans les marques. Mais aussi, il faut au préalable mettre sur pied des stratégies de base et se demander ce que l’on veut pour soigner l’image du Tchad. L’entrepreneur doit se pencher sur son devoir vis-à-vis du pays. C’est à dire, explicitent-ils, ce que l’on veut pour le pays. C’est dans cet élan que par exemple l’un des conférenciers, Mamadou Djimtebaye indique qu'” il faut savoir quelle stratégie mettre en exergue pour obtenir ce qu’on veut mais aussi bien l’évaluer.  L’on doit se  demander avec qui peut-on cheminer pour obtenir cette marque recherchée.” Il n’a pas aussi manqué de vue l’amélioration de l’image digitale d’un label.

Par contre, le directeur de la communication au ministère de la Communication, Moustapha Abakar Malloumi, constate que le climat des affaires au Tchad laisse à désirer. Ce qui l’amène à proposer au” gouvernement d’accompagner ces compagnies qui s’installent au Tchad à travers les textes voire plus. Améliorer l’image du Tchad à la vente des produits à l’international”.

Pour le directeur de l’Agence nationale des investissements et des exportations (ANIE), Ousmane Mahamat Nour Elimi, la marque pays est une identité nationale. ” Il est avant tout l’attractivité. Ce qui est visible” définit-il. Toutefois, il estime que visiblement, le Tchad n’est pas attractif aux yeux des investisseurs nationaux et internationaux.

Au delà de cette remarque, Ousmane Mahamat Nour Elimi, déplore la manière de certains opérateurs économiques qui, dit-il ” sont trop pressés pour avoir de l’argent dans les 2-3 mois de la création de leurs entreprises.”

Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, reconnaît qu’il y a des choses à améliorer au niveau de l’entrepreneuriat mais également au sein du gouvernement. Il a également évoqué le manque de vulgarisation de la communication institutionnelle. Selon lui, une bonne marque pays repose aussi sur la réussite de la communication institutionnelle. Il touche du doigt par exemple la mauvaise gestion du domaine culturel.  La communication institutionnelle et la culture sont des choses qui ne sont jamais mises en avant au Tchad, pense le ministre. Pour lui, ” On investi très peu dans le domaine de la culture”.

Dans les interventions du public, l’on peut retenir que pour obtenir une belle image de la marque des produits du Tchad, la sécurité, la paix, la stabilité, la bonne volonté du gouvernement, la culture de l’excellence représentent les bases.