POLITIQUE – Le processus électoral en cours a fait l’objet d’une communication de la Coordination générale de l’opposition (CGO) qui fustige l’ingérence à outrance du président Déby.

La Coordination estime qu’en dépit de ce qu’elle qualifie de “composition illégale et illégitime de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)” dont l’opposition exige la conformité à la loi d’une part, et d’autre part de l’imposition de la liste du Cadre national de dialogue politique (CNDP) pourtant rejeté par un vote, le président de la République vient s’arroger tous les rôles en fixant un chronogramme irréaliste et irréalisable.

Les partis politiques réunis au sein de la Coordination générale de l’Opposition déclarent qu’il est « inadmissible cette ingérence et rejette vigoureusement toutes ces manœuvres qui présagent d’un coup d’État électoral. »

Pour la CGO, les conditions préalables pour la tenue des élections au Tchad demeurent:

✓ Le respect de la loi portant création de la Céni ;

✓ La reprise de la mise en place des démembrements en tenant compte de la volonté des partis politiques effectivement présents sur le terrain ;

✓ La révision du fichier électoral

✓ L’introduction d’un kit d’identification des électeurs dans les bureaux de vote ;

✓ Le versement intégral aux partis politiques des arriérés des subventions des années 2017 et 2018 ;

✓ La levée immédiate de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national, afin de créer un climat propice à des élections inclusives, sincères, libres et transparentes.

« Faute de quoi la CGO se réserve le droit de reconsidérer sa participation à ce processus biaisé de bout en bout et prendra à témoin l’opinion nationale et internationale de ce qui adviendra », conclut la CGO.

MOÏSE Dabesne Léon, stagiaire