A travers un communiqué de presse rendu public hier, la Banque africaine de développement (BAD) se réjouit des résultats de son implication aux côtés du Tchad sur la gouvernance et les conditions de vie des populations.

La route Koumra-Sarh, gratuité de la prise en charge médicale des femmes enceintes dans les structures sanitaires, progression du taux de scolarité et surtout scolarisation des filles, meilleur accès à l’eau potable, actions pour une nette augmentation des terres irrigables exploitées, nombreuses initiatives au profit des femmes et filles. La Banque africaine de développement indique avoir contribué dans tous ces domaines pour remédier aux vulnérabilités des populations tchadiennes.

Un autre volet dans lequel la BAD souligne avoir soutenu le gouvernement tchadien c’est d’aider l’État à dépenser mieux et à sécuriser les allocations budgétaires dans le domaine social.

Toutes ces interventions se sont réalisées à travers des financements accordés au Programme d’appui aux réformes des finances publiques du Tchad (PARFIP), devenu Programme d’urgence d’appui à la consolidation budgétaire (PUCB).

Le communiqué note que dans sa première phase, mise en oeuvre de juin 2016 à mai 2017, ce programme de près de 25,5 milliards de francs CFA a été financé par un don d’environ 12,3 milliards de FCFA de la Facilité d’appui à la transition (FAT), un instrument de la BAD pour appuyer les Etats en situation de fragilité. “Le programme a également bénéficié d’un autre don de 9,7 milliards de FCFA du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 3,4 milliards de FCFA du même FAD, le guichet de la Banque en charge des prêts à taux concessionnels“, précise le document.

Le PARFIP II (PUCB) a quant à lui, “très vite soutenu les efforts de renforcement de la résilience du Tchad, pays en transition, à travers la mobilisation des ressources nationales hors pétrole, principal produit d’exportation du pays, qui a représenté jusqu’à 23,2% du produit intérieur brut (PIB non pétrolier) en 2012“. Un des leviers de cette ambition, précise la BAD, est l’augmentation des recettes fiscales hors pétrole à travers la modernisation de la Direction générale des impôts qui a informatisé certaines de ses prestations et signé un protocole d’accord avec la Direction générale des douanes. Des réformes qui, selon la BAD, ont fait passer les recettes fiscales hors pétrole de 7% en 2016 à 8,8% en 2019.

Le communiqué conclut que le PARFIP II (PUCB) “aura été un projet transformateur autant par son impact positif en faveur de l’État et des populations tchadiennes, ses deux bénéficiaires, que par le respect strict du délai d’exécution et la qualité du niveau de décaissement: 100% à la date d’achèvement du projet en décembre 2019“.

Madjissembaye Ngarndinon