Au Tchad, nouveau rebondissement dans l’affaire Ibni, du nom de l’opposant tchadien disparu après l’attaque par des rebelles venus du Soudan. Enlevé en février 2008, il n’est pas réapparu depuis. Dans une ordonnance datée du 22 juillet, le juge estime qu’au vu des informations dont il dispose, il ne peut aller plus loin dans la procédure.

C’est le énième non-lieu, énième classement de la procédure. Dans ses conclusions, le juge ordonne que « le dépôt de la procédure au greffe pourrait être repris en cas de survenance de nouvelles charges. Les renseignements fournis par les témoignages et les auditions au cours de l’instruction et de l’ensemble des éléments d’information, issus des investigations menées par la commission d’enquête sur les événements du 28 janvier au 28 février 2008, n’ont pas permis d’obtenir les preuves irréfutables sur l’identité des commanditaires, auteurs et complices d’enlèvements et détention illégale ou d’homicides sur les personnes ».

L’Etat tchadien est néanmoins reconnu comme responsable de n’avoir pas pu assurer la sécurité des biens et des personnes durant ces événements. Mais n’ayant pu identifier formellement aucun auteur d’enlèvement, de viol ou d’assassinat, le juge estime qu’il ne peut aller plus loin. L’identification formelle des auteurs de l’enlèvement d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, par exemple, ne le convainc à rouvrir à nouveau l’instruction.

RFI