A l’occasion de la journée de la Radio, l’Union des radios privées du Tchad (URPT) a organisé une conférence-débat ce 13 février à la maison des Médias. Plusieurs hommes de média ont répondu à l’invitation. 

Au centre de cette conférence-débat, le rôle de la radio comme vecteur de dialogue, tolérance et de paix. Cela conformément au thème de cette 8ème édition qui porte sur « Dialogue, tolérance et paix ». Pendant une heure, les panélistes qui sont Djekourninga Kaoutar Lazare,  directeur de la radio FM Liberté ;  Abderamane Ali Gossoumian, coordinateur du comité de suivi de l’appel de la paix et à la réconciliation au Tchad (CSAPR) et Abdelkerim Adoum Bahar, Secrétaire général de la commission nationale tchadienne pour l’Unesco ont échangé avec les journalistes sur le thème retenu cette année.

Tous les intervenants se sont accordés sur le fait que la radio est un moyen qui permet de véhiculer le dialogue et la paix. Le directeur de la radio FM Liberté, Djekourninga Kaoutar Lazare l’a d’ailleurs démontré en citant quelques émissions de sa radio qui promeuvent le dialogue.  C’est ce qu’a soutenu le coordinateur du CSAPR,  Abderamane Ali Gossoumian: « il faut  dire que les radios ont été, dans le monde, des instruments de paix. Dans le monde, beaucoup de radios sont nées après un conflit. Après un conflit ces radios ont beaucoup apporté dans la formation de la conscience dans l’objectif d’éviter la propagande et les messages haineux. »

Lors du débat, la problématique de la langue de transmission des messages de paix a occupé une grande partie. En effet, le rapporteur de la HAMA Laoro Gondjé conseille  « les radios de proximité doivent intégrer les langues nationales. Or quand nous suivons les radios en province et ici, la langue de travail est d’abord le français alors que c’est une radio de proximité. Ceux qui ne sont pas instruits, lorsqu’on diffuse une émission sur la paix en français, qu’est-ce qu’ils retiennent ? Nous devons revoir la conception classique que nous avons des radios communautaires. L’imprégnation de la culture nationale dans les radios avec les langues nationales permettrait encore davantage de véhiculer le message de la paix. »  Les directeurs des radios Fm Liberté et Arc en ciel n’ont pas manqué non seulement de rappeler les difficultés qu’ils rencontrent dans l’initiation des émissions en langues nationales. Ils ont également cité les efforts déjà effectués pour que les journaux parlés en langues nationales aient plus de temps de diffusion.