OPINION-Amina Priscille Longoh, Ministre de la Femme a pris part à la remise d’un don de la Fondation Grand Cœur aux femmes de la province du Salamat. C’était dans l’après-midi du 09 décembre. Une cérémonie au cours de laquelle elle a eu cinq fois le même lapsus.   

La Ministre de la Femme et de la protection de la Petite enfance, Amina Priscille Longoh, a présidé, ce 09 décembre, une cérémonie de remise de don de la Fondation Grand Cœur aux coopératives des femmes de la province du Salamat.

Lors de sa prise de parole, qui a duré moins de dix minutes, la cheffe du département de la femme a prononcé « province du Batha », plus de cinq fois, en lieu et place de « la province du Salamat ». Ce qui a amusé au début mais a fini par agacer l’assistance. « Elle fait exprès cette fois-ci », balance un homme la trentaine, lorsque la ministre a commis l’erreur pour la seconde fois. « Non ! Cela arrive à tout le monde », réplique son voisin.

D’un ton humoristique, la jeune ministre dit avoir été marquée par la population du Batha, d’où la répétition du nom de cette province. « La population du Batha m’a donné à boire du lait bien caillé. C’est pourquoi leur nom me revient très souvent », dit Amina Priscille Longoh, en arabe local. Un humour avalé par l’assistance.

Mais une fois de plus, « Batha » vient à la place du Salamat. Cette fois-ci, c’est le public qui réagit en rectifiant. « La population du Batha m’a rendu folle ou quoi ? », balance-t-elle avec sourire. L’erreur s’est reproduite deux fois par la suite. Situation non-confortable. La jeune dame décide de continuer son discours en arabe local.

Le beau discours improvisé est celui le mieux préparé

La communication politique est un art. Le discours encore plus. Il suffit d’un mot mal placé ou d’une erreur à répétition pour passer pour un amateur. C’est le cas ici. Intelligente certes, belle, d’accord, mais ce coup de « baisse tête » montre la légèreté et le manque de concentration.

Ce cas n’est pas l’unique du genre. Beaucoup de politiques tchadiens ont commis et continuent à commettre de telles maladresses, que ce soit en image ou en parole. Vivement que la professionnalisation de la politique au Tchad soit une réalité.