Annoncée en sa séance plénière du 19 octobre dernier par le 2ème Vice Président de l’Assemblée nationale, la motion de censure du gouvernement déposée par les 21 députés de l’opposition n’est pas notifiée au Ministère Secrétaire Général chargé des Réformes et des Relations avec les institutions de la République selon un communiqué de presse signé ce matin par le ministre SGG.

« Le Secrétariat Général qui est en charge des relations avec la Représentation nationale tient à informer l’opinion qu’à ce jour, aucune motion de censure ne lui a été notifiée officiellement comme l’exigent les textes dans un tel cas de figure », selon les termes du communiqué du Secrétariat du gouvernement daté du 21 octobre. Et pourtant, une conférence des Présidents des commissions de l’Assemblée devrait avoir lieu le jeudi 20 octobre afin de modifier l’ordre du jour de la plénière du vendredi 21octobre pour  insérer le point relatif à la motion de censure. Ainsi, les  21 députés de l’opposition signataire de ladite motion ne connaissent pas les procédures pour déposer une motion de censure contre le gouvernement ? À lire le communiqué de presse signé par le ministre Secrétaire Général du Gouvernement, la procédure n’est pas respectée et le communiqué  de préciser : « il faut rappeler que le dépôt de motion de censure obéit à une procédure précise  interne à l’Assemblée nationale suivant les règles définies par le Règlement intérieur ». À cet effet, le communiqué souligne : « Par conséquent, à ce stade n’étant pas saisi par une telle initiative le gouvernement ne se sent aucunement concerné par la frénésie médiatique et les agitations politiques autour de ce sujet ». Mais il est tout de même important de préciser qui devrait saisir le ministre Secrétaire Général du Gouvernement, les auteurs de la motion ou le bureau de l’Assemblée nationale ?

Entre temps, d’un autre côté, la Coordination de la Majorité présidentielle dans un communiqué de presse exhorte les députés de la majorité parlementaire à rejeter cette motion de censure émise par les 21 députés de l’opposition. Car, elle estime que la situation de crise  que traverse le pays est due à la chute drastique du prix de baril de pétrole, la lutte contre le terrorisme et l’accueil massif des réfugiés sur le sol tchadien ont considérablement réduit la capacité du gouvernement à faire face à ses engagements régaliens. C’est ce qui justifie la prise des 16 mesures, certes difficiles, mais salutaires pour le Tchad selon les termes du communiqué de la majorité présidentielle.

Au finish, la plénière de ce matin 21 octobre a été reporté sine die. Est-ce à cause de ce quiproquo dû à la procédure ? Que les juristes constitutionnalistes et procéduriers départagent les deux parties et éclairent les lanternes de nos concitoyens.