Le Collectif M.12.R, “Mouvement des 12 Revendications” avec pour slogan “Sauvons le Tchad”, a animé une conférence de presse ce mercredi 18 septembre au Centre Culturel ALMOUNA.

Cette conférence placée sous le thème: « Le règne de Déby de 1990 à nos jours » a vu la présence de plusieurs organes de presse qui ont fait face aux différents conférenciers.

Prenant la parole, le porte-parole du M.12.R Natoiallah Ringar, par ailleurs président du parti PISTE, a tout d’abord signalé la présence des forces de sécurité devant le Centre culturel Al-Mouna, avant d’ironiser  que si  la police est là, c’est pour assurer leur sécurité donc c’est toujours une bonne chose.

Il a poursuivi en axant son intervention  sur la situation, dit-il chaotique et invivable du Tchad depuis plus de 30 années, sur le nouveau délai que le M.12.R accorde au président de la République pour satisfaire les revendications et en fin sur le plan d’action du M.12.R pour les jours à venir. Il a conclu en disant que comme le premier préavis de 12 jours donné à l’État de répondre aux aspirations du peuple tchadien n’a pas été respecté, le M.12.R donne encore deux nouveaux délais, celui de 21 jours puis de 70, pour demander au président Déby d’obtempérer sinon le M.12.R passera cette fois-ci à l’étape supérieure.

Le juriste Yombatnan Sitack Béni, quant à lui, a abordé la question de la liberté au Tchad qu’il trouve utopique. Car pour lui, tout est banalisé dans la 4ème République qu’il estime totalement illégitime.

Le révérend pasteur Bekoutou Marabeye Pierre a dans son intervention affirmé qu’il est écœuré par le comportement du président de la République car dit-il : « Idriss Deby a déçu Dieu. Il a l’obligation de se repentir et demander pardon au peuple tchadien qu’il massacre par diverses manœuvres. » Il ajoute que Déby doit démissionner dans un délai de 21 jours.

D’autres intervenants tel que l’imam Yaya et Acheik Abdallah Mahamat, président du parti ALNAR ont également donné leurs avis sur la situation disent-ils, désastreuse du Tchad. Un jeu de questions réponses a mis fin à cette conférence.

Pour rappel le collectif M12R, composé, selon ses membres, des leaders de la société civile, acteurs religieux, représentants des artistes et des jeunes, a, lors d’un point de presse tenu le 4 septembre dernier, donné un ultimatum de douze jours au Gouvernement de satisfaire 12 points de revendication. Chose qu’ils n’ont pas obtenue gain de cause.

MOÏSE Dabesne Léon, stagiaire