Au cours de l’année 2019, l’entreprise anglo-suisse Glencore a subi une charge de dépréciation de 2,8 milliards de dollars. Celle-ci est due en partie à la perte de ses licences d’exploration pétrolière au Tchad.  

Glencore a déclaré une perte nette globale de 400 millions de dollars. « Son activité de négoce de pétrole a bien résisté dans l’année, mais elle a prélevé une charge de 538 millions de dollars sur sa production tchadienne », ont relayé nos confrères de Energy Voice dans une dépêche du 18 février 2020.

En effet, la société avait tenté d’étendre une partie de ses licences au Tchad acquises lors de l’achat de Caracal Energy en 2014 mais, elle n’a pas pu parvenir à un accord avec le gouvernement tchadien. De ce fait, la perte des valeurs de Glencore du Tchad est survenue à la suite de l’imputation par la société de charges historiques sur les permis d’exploration. Ainsi, toute la valeur de l’exploration au Tchad a été annulée.

Selon les responsables de Glencore, interrogés par Energie Voice, la perte des actifs d’exploration de la société au Tchad n’aurait aucun impact sur ses travaux de production et de développement sur les champs de Mangara, Badila et Krim Krim qu’elle regroupe sous le nom de Chad West. Ces champs sont détenus sous licence d’exploitation.

Les actifs pétroliers de Glencore au Tchad ont une valeur de 804 millions de dollars, sur la base d’une hypothèse de prix de 65 à 72 dollars le baril. Une réduction de 10 % de la courbe des prix pourrait entraîner une perte de valeur d’environ 202 millions de dollars.