Ce slogan brandi par les ex-travailleurs de Tchad Cameroun Constructor (TCC), un sous-traitant d’Esso, en manifestation hier devant le ministère de la Justice témoigne de la lenteur du dossier.

“Ça fait 18 ans aujourd’hui que nous sommes en train de revendiquer notre dû”, rappelle le président des ex-travailleurs de TTC, Ali Hassan Zakaria. Ce mercredi 16 juin, exaspérés, ils sont venus manifester de nouveau devant le ministère de la Justice. Selon le président de ce collectif, ils réclament “l’état de salaire, les indemnités de transport, la réinstallation, la réinsertion, les heures supplémentaires”.


Mais chaque fois que les ex-travailleurs sortent pour réclamer leurs droits, les forces de l’ordre les dispersent. « Souvent c’est comme ça, si on sort pour la marche ou pour revendiquer nos droits, la Police vient nous brutaliser », rapporte le président des ex-travailleurs.


Au moment du sit-in de ce mercredi 16 juin, deux policiers sont venus d’une manière sage pour demander si les ex-travailleurs ont une autorisation. Après les échanges, les anciens de TCC disent qu’ils ont déposé depuis le 9 juin une demande d’audience avec le ministre de la Justice, mais jusqu’aujourd’hui, rien. Les policiers disent avoir reçu l’ordre de les disperser. « Comme vous êtes de grandes personnes, nous sommes venus vous dire d’une manière sage de quitter le lieu. J’espère que vous êtes là depuis 6h et on vous a vu déjà. On a reçu l’ordre de vous disperser », explique un policier.


Malgré l’absence d’une autorisation, les policiers les ont encadrés jusqu’à l’arrivée des autorités. Le directeur général du ministère de la Justice et l’inspecteur ont rencontré les responsables de ce regroupement. Ceux-ci disent transmettre les doléances au ministre.