Interrogé il y a quelques jours par la Radio France internationale (RFI) à propos des prisons secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS) détectées par une association des droits de l’homme, le ministre de la Justice, Djimet Arabi n’a pas nié formellement. A l’opposé du porte-parole du parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré dans une interview hier au même média.

Le 6 novembre dernier, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) a affirmé, après des enquêtes, qu’il existe des prisons secrètes de l’Agence nationale de sécurité (ANS).

Interrogé sur cette question par nos confrères de la Radio France internationale (RFI), le ministre de la Justice,   Djimet Arabi n’a pas nié l’existence de ces lieux et parle des impératifs sécuritaires. « Je vous dis que ces gens-là sont très bien gardés, très bien nourris, très bien soignés au niveau des cellules de l’Agence nationale de sécurité. Et le procureur va chaque semaine vérifier la situation de détention de ces gens », s’est défendu le ministre, Djimet Arabi.

A l’opposé, le porte-parole du parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré, a déclaré: « Je ne sais pas si le ministre de la Justice l’a justifié. Je l’ai été aussi. Je n’ai jamais eu connaissance de cachots au niveau de l’ANS ».

Il conclut en ces termes : « Je mets quiconque au défi de nous dire qu’il y a un cachot où les gens torturent au niveau de l’ANS. C’est, une fois encore, une manière de salir l’image du Tchad sur le plan international ».