Dans vos parutions respectivement du 25 juillet 2014 titré “Le retour surprise de Jean-Bernard Padaré au Tchad” et du 6 août 2014 titré “Tchad : bras de fer et boules puantes au ministère de la Justice”, votre journal a rapporté des faits inexacts.

Votre correspondant affirme que je serais “parti en catimini du Tchad…”, comme si avant de voyager, je devais faire un communiqué officiel pour informer l’opinion de mes déplacements.

Sans aucune vérification, votre journal affirme que j’ai été été mis en accusation par l’Assemblée nationale. Cela est extraordinairement surprenant car, à ce jour, la plénière ne s’est pas encore réunie pour poser un tel acte.

Cerise sur le gâteau, votre correspondant local désinforme en affirmant que c’est suite à un enregistrement que l’Assemblée nationale serait saisie.

Plus grave, il lie mon retour au Tchad au conflit opposant les deux syndicats de magistrats à leur tutelle.

L’on peut encore citer d’autres passages mensongers qui n’ont pas leur place dans un journal de référence réputé pour la qualité professionnelle de ses rédacteurs.

Jean-Bernard Padaré
_________
Jeune Afrique : Merci pour toutes ces précisions dont nous prenons acte. Vous dites ne pas être “parti en catimini du Tchad”, mais il est bien exact que vous avez suivi un chemin détourné (via le Cameroun et la Belgique) pour vous rendre en France et que vous avez-vous-même expliqué vouloir vous mettre provisoirement en retrait de la vie politique en raison d’une accumulation d’affaires que vous assimilez à une cabale contre vous. Par ailleurs, si vous n’avez pas été officiellement mis en accusation par l’Assemblée nationale, celle-ci a voté le 17 avril 2014 le principe d’examiner cette procédure sur la base d’une plainte du ministère de la Moralisation après diffusion d’un enregistrement audio vous mettant en cause. Enfin, nous n’avons pas lié de manière catégorique votre retour au Tchad avec le conflit opposant les syndicats de magistrats et leur ministère de tutelle. Nous nous sommes bornés à faire état d’une “troublante coïncidence” chronologique entre ces deux faits.