Le défenseur des droits humains, Dobian Assingar, ancien président de la ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), a été convoqué ce jeudi par la police judiciaire à cause du mouvement d’éveil citoyen (MECI), une nouvelle plateforme regroupant plusieurs organisations et des personnalités ressources, crée le 29 décembre dernier.

Le Comité d’Orientation du MECI a, aussitôt réagi, dans un communiqué de presse appelant à la mobilisation des forces vives du pays et exige la relaxe pure et simple du camarade Dobian.

Le communiqué signé de l’autre défenseur des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ahamat Ibedou, met en garde le Gouvernement contre toute action consistant à déférer au parquet Dobian Assingar avec la perspective de l’établissement d’un mandat de dépôts par le procureur de la République commis d’habitude à cette tache funeste.

En condamnant cette convocation qu’il qualifie d’arbitraire et sans objet, Mahamat Nour Ahamat Ibedou lance un appel «à tous les acteurs ayant adhéré aux positions défendues par le MECI de faire échec à cette manœuvre d’intimidation à l’encontre des membres du Comité d’Orientation et de Direction et à cette campagne de terreur visant les patriotes du pays».

Le gouvernement avait interdit les activités du MECI sur l’ensemble du territoire national.

Mais, dans une longue déclaration, Dobian Assingar, a écrit que, l’interdiction des activités du MECI, «constitue un recul de la démocratie et consolide la terrible dérive vers la dictature constatée depuis la proclamation des résultats des élections présidentielles avec l’interdiction opposée aux partis politiques et aux organisations de la société civile de se réunir, de manifester, de tenir des meetings…, alors que des organisations acquises à la cause du régime et le MPS peuvent tenir des réunions et organiser des manifestations sans être inquiétés. C’est injuste ! C’est dictatorial», a martelé Dobian Assingar.