Au Tchad, l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji démissionne du parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut. Dans une lettre qu’il vient d’adresser au secrétaire général de sa formation, et dont RFI a reçu copie, il explique qu’il a l’intention de « défendre autrement » les convictions qui l’avaient fait adhérer au MPS.

Joseph Djimrangar Dadnadji a tenu à soigneusement mettre en scène sa sortie du MPS. Le courrier de démission qu’il a envoyé au secrétaire général du parti fait écho à celui qui, il y a un peu plus d’un an, lui demandait de quitter ses fonctions de chef du gouvernement.

Dans la lettre qu’il vient de faire déposer au siège du parti, il déplore la façon dont il a été traité par le MPS et ses responsables au cours de l’année écoulée. Il dit avoir été l’objet « d’humiliations fréquentes » à Ndjamena et dans sa région d’origine, malgré son statut d’ancien Premier ministre.

« Je ne pense pas encore avoir atteint l’âge de la retraite politique pour continuer à observer le silence », s’indigne Djimrangar Dadnadji, qui poursuit plus loin : « Je prends la décision de me mettre en dehors de ce monstre qu’est devenu le parti entre les mains de groupuscules tribano-claniques qui l’instrumentalisent à leurs fins ». Un ton peu fréquent chez un ancien Premier ministre tchadien.

Joseph Djimrangar Dadnadji ajoute qu’il reprend sa liberté pour continuer à défendre « autrement » les idées qui l’avaient fait venir au MPS et pour le faire « avec des patriotes » qui partagent sa manière de le faire. Il ne dit pas pour l’instant s’il a l’intention de rejoindre un autre parti ou de créer sa propre formation.

RFI