Si le Pape n’avait pas encore démissionné, il l’aurait fait le 1er mars dernier. car ce jour, l’Archevêque de N’Djaména, mgr Ngartéry Mayana a montré son vrai visage à la nation tchadienne lors des obsèques des militaires tchadiens tombés au mali. En voyant Déby, l’évêque a franchi la frontière de la religion pour faire la politique du ventre. Que le Bon Dieu le lui pardonne

Dans les paroisses de la capitale en ce 3 mars, les chrétiens supputent sur ce qui s’est passé le week-end dernier. Mgr Mathias Ngartéry Mayadi a prononcé l’office des défunts sans aucun respect des règles liturgiques. « Dans l’Eglise catholique, lorsque quelqu’un décède, les prêtres et les catéchistes posent autant de questions aux parents du défunt (e). Est-il baptisé ? A-t-il normalement payé les deniers de culte ? Est-il polygame ? Entretient t-il une femme au quartier ?, etc. » Et si par malheur, le défunt se trouve en situation irrégulière, l’ordre est donné de ne pas l’enterrer religieusement. Mais dans le cas des militaires tchadiens morts sur les champs de bataille au Mali, le chef de l’Eglise catholique de N’Djaména est allé outre mesure. Tout le peuple tchadien et l’opinion internationale ont suivi les belles prières de cet homme de Dieu. Avec surprise. Au point ou beaucoup se demandent si l’Eglise Catholique romaine a changé ses règles liturgiques. La prière de Ngartéry est-elle formulée à l’endroit des militaires sudistes ? Chrétiens ? Prend-t-elle en compte tous les défunts ? Les militaires musulmans avaient-ils besoin des implorations du chrétien Ngartéry pour être sauvés ? Cette office religieuse, faite de manière irrégulière peut-elle être exhaussée par Dieu ? C’est autant de questions qui se posent ces derniers jours dans les rangs des chrétiens. En réalité, dans les élucubrations de Monseigneur, il y a anguille sous roche. La prière de Mathias Ngartéry, cache une triste réalité : la recherche du pécule. L’Archevêque de N’Djaména, vieux comme un loup, cherche à faire commerce avec les choses spirituelles. Cet apprenti sorcier, est, depuis quelques mois, sur tous les fronts. Monseigneur ne rate plus les occasions pour renflouer sa soutane de billets de banque, même dans des occasions macabres, au point de semer le doute dans les esprits des ouailles. En vérité, en ce mois de carême où beaucoup de chrétiens jeûnent pas par foi mais par manque de moyens de financiers, Ngartery a montré qu’il n’est pas un berger impartial. Où était-il quand Gustave Mbailaou, ce syndicaliste jeté en taule pour avoir ri au tribunal a succombé de manière suspecte ? où était-il quand ses compatriotes s’étaient retrouvés à Farcha pour commémorer la mémoire des victimes de Hissein Habré ? L’attrait du CFA guide les pas de cet homme de Dieu dont les prières valent de l’or. Et comme le bas peuple n’a « ni or ni argent », Monseigneur est aux aguets pour saisir toutes les occasions ou le bon Déby peut être à ses côtés.

Mahamat François

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