L’un prévu par le parti Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et l’autre des Transformateurs les deux meetings de ce 2 avril ont été réprimés par la police anti-émeute.

Alors que Saleh Kebzabo, le président du parti Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) s’apprêtait à livre son message aux militants et autres citoyens, l’espace vide devant abriter le meeting a été encerclé. Plusieurs véhicules du groupement mobile d’intervention de la police ont été déployés devant et autour du domicile du leader du parti. Quelques militants qui ont tenté de s’approcher du domicile de leur président ont été dispersés par la police.

Joint par téléphone, le président de l’UNDR, Saleh Kebzabo dénonce la réaction du gouvernement. “Nous sommes un pays dit de droit, et voilà que nous constatons que c’est de la poudre aux yeux”, proteste-t-il.
Interdire la tenue d’un simple meeting en période de campagne électorale relève de la dictature, affirme Saleh Kebzabo. “Le président Idriss Deby Itno en même temps qu’il mène une politique à l’extérieur, à l’intérieur il renforce la dictature”. Il ajoute qu’ “on n’a pas le droit d’organiser un meeting pour éclairer l’opinion sur ce qui est en train de se passer. Nous voudrions informer sur la mascarade électorale, sur ce que la CENI et la cours suprême sont en train de préparer”, fait noter Kebzabo.

Pour le président de l’UNDR, “Les droits ne sont plus respectés, la constitution est violée, il n’y plus que la résistance qui reste”.


Le parti les Transformateurs n’a pas non plus pu tenir son meeting. Un meeting qui avait pour objectif de rendre compte aux militants des cinq propositions faites au président Idriss Deby Itno pour l’alternance au Tchad. Des propositions qui sont élaborées suite à la rencontre entre le président Déby et le leader des Transformateurs Masra Succès. Le meeting devait permettre à Masra Succès d’appeler à une mobilisation pour la marche du peuple prévue pour ce samedi 3 avril. Une marche dont le but est d’empêcher le sixième mandat d’Idriss Deby Itno. “Il s’agit simplement de venir écouter un message d’espoir d’avenir de notre pays. Alors où est donc la démocratie? Je crois que nous sommes dans une sorte dr pouvoir des armes, de la violence. Ce que nous avons demandé c’est de mettre fin au système de Deby”, déclare Masra Succès.

Pour lui, le Tchad est démocratique que de nom. “Là où nous proposons le dialogue, les débats contradictoires, les propositions articulées, argumentées, on nous oppose la force, la violence. Qu’est ce qu’on nous propose finalement ? Ce pays est démocratique que de nom”, enrage-t-il.

Les deux leaders de partis politiques, Saleh Kebzabo de l’UNDR et Succès Masra des Transformateurs durcissent malgré tout leur position, celle de marcher ce 3 avril.