Le collectif des associations des droits de l’homme pour la défense des victimes de la guerre en RCA a présenté ce 9 mars 2019, deux avocats qui doivent défendre les Tchadiens ayant subi des atrocités pendant la crise centrafricaine entre 2013 et fin 2014.

Le collectif des associations des droits de l’homme pour la défense des victimes de la guerre en RCA est composé du réseau des associations des droits de l’homme (RADH) et de la coordination des associations de la société civile et défense des droits de l’homme (CASCIDHO).

Ce sont Maîtres Yare Fall et Elizabeth Rabessandranana qui ont la lourde mission de représenter les victimes tchadiennes de la crise en RCA à la Cour pénale internationale (CPI).

Selon le coordonnateur du collectif des associations des droits de l’homme pour la défense des victimes de la guerre en RCA, Mahamat Digadimbaye “ après avoir mené des investigations sur les cas graves de violations des droits humains, des exécutions sommaires, macabres, des pillages des biens, de la destruction et des incendies des habitations, des viols dont ont été victimes les Tchadiens vivant en RCA. Un rapport ampliatif auprès de la Cour pénale internationale a été déposé”.

Après 4 ans, la CPI vient de se déclarer compétente en la matière  et a rendu un jugement pour la comparution des victimes tchadiennes devant la cour.

Les deux avocats séjourneront pendant une semaine à N’Djamena pour écouter les victimes qui sont dans la capitale tchadienne. Les auditions des victimes se dérouleront au siège de la CASCIDHO.

Les avocats se disent disponibles pour écouter aussi les réfugiés centrafricains présents au Tchad.

Pour Me Elizabeth Rabessandranana, “ Ce sont les femmes qui sont doublement victimes. Elles sont devenues des veuves, elles ont perdu des enfants et violées”. Selon Me Yare Fall “Tous ceux qui sont concernés par les exactions peuvent se constituer partie civile.”