La situation sociopolitique du Tchad préoccupe des organisations de la société civile et de la diaspora africaine. Dans une déclaration elles ont interpellé l’Union africaine au respect des textes face à ce qu’elles appellent “coup d’état”.



Elles sont nombreuses à se réunir pour pointer du doigt la crise sociopolitique au Tchad. Elles se réjouissent que l’Union africaine prenne le dossier pour trouver des palliatifs africains.

Dans le même sens, ces organisations déplorent que les consultations qui ont été menées par la mission d’enquête au Tchad n’aient pas prise en compte l’ensemble des acteurs à savoir les organisations regroupées sous la coordination des actions citoyennes “Wakit Tama”. Elles expriment aussi leur préoccupation face à ce qui est selon elles “convenu d’appeler exception tchadienne que le Conseil paix et sécurité de l’UA semble validé”. Pour ces organisations, cela “créerait un précédent sérieux pour la promotion des valeurs démocratiques et le respect des institutions constitutionnelle en Afrique”.

La lenteur de l’UA dans le traitement du dossier n’a pas été appréciée par les organisations de la diaspora africaine. Elles dénoncent donc ce “laxisme” de l’UA.

Au sujet du contenu du rapport de la mission de l’UA au Tchad présenté il y a quelques jours, les organisations de la société civile et de la diaspora africaine estiment que le contenu ne convient pas à la situation actuelle. “Les conclusions du rapport ne reflètent ni le contexte marqué par la mauvaise gouvernance politique et le refus d’un dialogue national inclusif après le défunt président… occasionnant de fait la constitution des groupes rebelles armés. Ni la réalité des préoccupations exprimées par l’entièreté des acteurs de la société civile”. Pour ces organisations, les recommandations du rapport sont “loin de conduire aux résolutions pouvant permettre à un dénouement heureux de cette crise et grandi l’UA dans son rôle”.

Elles appellent à l’application des textes adoptés par les membres de ladite organisation (UA), à condamner la “confiscation” du pouvoir par la junte et la “dévolution monarchique”. Aussi exigent-elles l’ouverture d’une enquête indépendante sur les circonstances de la mort du président Idriss Deby Itno et recommandent trois personnalités notamment le président de l’UA, celui du Ghana et Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria comme médiateur dans la crise tchadienne.

Elles demandent que la situation sociopolitique du Tchad fasse l’objet de la prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies. La position de la France n’a pas été perdu de vue par ces organisations. Elles exhortent les dirigeants français à reconsidérer leur position au “coup d’État et à la dévolution monarchique au Tchad”.

Il faut rappeler qu’après plusieurs reports, l’UA a prévu tenir une réunion pour prendre une décision sur le dossier tchadien ce jour 14 mai.