Des opérations de curage des caniveaux sont effectuées dans les différentes communes de N’Djaména. Objectif escompté : limiter les inondations et dégâts en cette saison.

Les deux premières et grosses pluies ont impulsé de nombreux travaux de curage des caniveaux initiés par la mairie centrale. Ces opérations relayées par les communes d’arrondissements sont observées un peu partout dans la ville de N’Djamena. Car les inondations pluviales provoquent des écroulements de maisons ou rendent les voies routières impraticables.

11 heures à l’avenue Kondol Béaloum, un groupe de jeunes outillés de pelles, gants et bottes curent le caniveau de cet axe généralement sujet aux inondations. Leur délégué blessé au pouce par une dalle de béton nous renseigne :“c’est une société qui nous emploie. Cette dernière est aussi employée par la mairie centrale. On a commencé depuis trois jours. C’est une vaste opération car il y a des équipes comme nous à Dembé, à Paris-Congo, etc. du fait des inondations”.

Un peu plus loin, sur l’avenue Goukouni Weddeye, Thomas est plus loquace. “Nous sommes en tout 100 personnes et devons curer toute la voie. On avait déjà curé du rond-point Aigle, la rue de la station jusqu’au canal d’Ardep-Djoumal. On nous a promis 700.000 francs. Si c’est le cas, on va finir dans trois jours (…)”.

Même scène, ou presque, sur la rue 5031 du quartier Moursal jouxtant, l’avenue Charles De Gaulle. Là, ce sont les riverains eux-mêmes qui ont engagé les travaux de curage. Ils ont fait du porte-à-porte pour cotiser en argent, thé, sucre pour pouvoir lancer leur opération. “On a dû commencé tôt car il fait chaud ces derniers temps. Et malgré l’odeur nauséabonde des caniveaux qui dégagent, les passants nous encouragent (…)”, lâche Félix, vêtu de vêtements en lambeaux et bien noir d’eaux usées.

Un de ses collègues de travail apprécie : contrairement aux années précédentes, une amélioration est visible. Cette fois, nous  espérons qu’il n’y aura pas trop de problèmes liés aux pluies. Ces détritus, nous les enlevons pour libérer le passage des eaux sales”.