Deux mois après la fermeture des frontières du Nigéria, des Tchadiens endurent épouvantablement cette mesure.

Des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques et autres se vendent de plus en plus chers sur les marchés tchadiens. Des paires de piles qui coutaient 100F se vend ce dernier temps à 250F et 400F dans certains quartiers de N’Djamena. Les consommables du bureau ne sont pas aussi épargnés par cette augmentation.

Une flambée des prix qui met dos au mur les chefs de ménage.  Selon Moïse Mbairamadji, rencontré au marché de central de N’Djamena, la situation devient de plus en plus insoutenable. Avant avec seulement deux milles francs CFA, il pouvait faire son approvisionnement mais, c’est ne plus le cas maintenant.

Du côté des commerçants, Abakar Boukar, grossiste et tenancier d’une boutique au marché à Mil, la flambée des prix se justifie par les conditions de l’exportation. « Oui, les prix ont augmenté car on exporte nos marchandises par avion depuis Dubaï. Cela nous coûte énormément d’argent », justifie-t-il l’augmentation.

Avec l’entrée en vigueur de cette mesure politique, des produits n’entrent plus en grande quantité au Tchad, l’un des pays qui dépend économiquement du Nigéria. Certaines denrées alimentaires sont menacées de rupture. Ajouter à cela, le blocage en ce qui concerne le transfert de l’argent à l’extérieur. Cela a une répercussion directe sur la population tchadienne. La fermeture nigériane demeura un bon temps, selon les autorités locales. Pendant ce temps, le Tchad subira fortement les conséquences de cette décision.

Djimhodoum Serge