SANTE-la gestion des hôpitaux et districts de N’Djaména est mauvaise. C’est ce qui ressort du rapport de l’inspection générale du ministère de la Santé publique élaboré à la suite de la mission d’enquête dans les structures sanitaires de N’Djaména. Il a été présenté ce jour 20 janvier au cours d’une réunion de restitution.

Alors que le pays traverse une crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 ainsi que des maladies telles que le paludisme et la fièvre typhoïde, des hôpitaux et districts sanitaires sont mal gérés. Cette gestion scabreuse est notamment liée à des médicaments destinés aux soins des patients. L’inspection générale du ministère de la Santé a effectué une mission relative à la question. A l’issue de la mission d’enquête, elle a relevé dans son rapport les problèmes de dysfonctionnement et de mauvaise gestion des hôpitaux et districts de N’Djamena.

Une situation qui a poussé le secrétaire d’Etat à la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi à sortir de son silence. « Dans tous les districts, il y a des gens qui croient qu’ils peuvent détourner des médicaments, les ressources publiques pour mettre dans leurs poches. Vous allez faire très attention », a-t-il interpelé les agents de santé. Le secrétaire d’Etat à la Santé a mis en garde ces derniers qui, selon lui, s’enrichissent sur le dos des patients. « Alors que vos compatriotes enfants, femmes meurent de suite de palu… vous détournez les médicaments de palu. Des vingtaines de millions disparaissent chaque mois dans ces hôpitaux. A quoi sert l’argent inutile que vous ramassez, cela ne va pas vous servir » a-t-il indiqué.

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Le rapport élaboré suite à la mission d’enquête de l’inspection générale du ministère de la Santé a touché le secrétaire d’État à la Santé qui a voulu mettre de l’ordre dans les hôpitaux et districts. « Je ne veux plus entendre dire que les pharmaciens ne donnent pas de comptes à leurs supérieurs, c’est la hiérarchie qui doit s’imposer », a tonné Dr Djiddi Ali Sougoudi. Pour lui, le détournement doit s’arrêter dans les structures sanitaires. Ceux qui s’adonneront à cette pratique seront enfermés a fait comprendre le secrétaire d’Etat à la Santé. « Beaucoup vont finir en prison. On ne va plus vous tolérer. Personne n’est intouchable. Ceux qui ont détourné des médicaments doivent rembourser car le rapport est encore plus détaillé », a-t-il menacé.