SECURITE – Dans un communiqué, le groupe des députés de la province du Mayo-Kebi Est interpelle le gouvernement à user des moyens militaires pour résoudre le problème d’enlèvement contre rançon qui sévit dans leur localité.

D’enlèvement d’enfants bouviers il y a dix ans, la province du Moya-Kebi Est est passée à l’enlèvement des adultes puis à celui ciblé des éleveurs ou d’agriculteurs possédant un cheptel de bœufs important. Comme si cela ne suffisait pas, cet acte occasionne parfois l’assassinat des victimes dont les femmes et les enfants.

« Dans cette situation où est l’Etat ? », s’interroge le groupe des députés de cette province, dans un communiqué. « Aujourd’hui, les populations victimes sont exasperées car elles ne vivent pas en paix », font savoir les élus du peuple.

Normalement les forces de l’ordre installées dans la localité devraient résoudre ce problème mais, les députés regrettent que ces dernières « sont peu motivées et n’ont pas les moyens adéquats pour circonscrire ou prévenir les situations où les malfrats opèrent en toute quiétude et narguent leurs antagonistes par des appels téléphoniques ».

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Par conséquent, ils interpellent « le gouvernement pour des actions militaires vigoureuses afin de mettre définitivement terme à cette situation qui n’a que trop duré », car les populations du Mayo-Kebbi à l’instar de celles des autres provinces du Tchad souhaitent vivre dans la paix et la quiétude.

« C’est la raison pour laquelle les marches pour la paix et la sécurité seront organisées du 25 au 28 août successivement à Léré, Lagon, Fianga et Pala pour rappeler au gouvernement l’une de ses missions régaliennes », conclut le communiqué.