Il y a quelques jours, les députés de Loug-Chari, chef-lieu du département de Bousso, ont été malmenés sans ménagement par les jeunes. Ces jeunes fougueux ont tancé vertement ces députés. Selon eux, ils n’ont rien foutu pour leur circonscription électorale. Ils ont affirmé qu’ils ne veulent plus d’eux. Une situation qui risque de faire tâche d’huile et peut être servira de leçons à d’autres. 

Un nouveau phénomène inédit se développe dans certaines contrées de notre pays. Hier, c’est à Abéché, Chef-lieu de la Province du Ouaddaï, qui a vécu cette même scène. Les jeunes  de cette ville n’avaient pas hésité à cracher leurs quatre vérités aux députés de leur circonscription électorale qui n’ont rien foutu pour eux. Ils se sont occupés de leurs intérêts personnels et ceux des leurs. Ils n’attendent que la veille des consultations électorales pour venir faire des promesses alléchantes et démagogiques afin de capter leurs suffrages. Cette fois-ci, rien ne sera comme avant, ont réaffirmé sans ambages, les jeunes très remontés contre ceux qui se disent représentants de la Province du Ouaddaï, à l’Assemblée Nationale.

La semaine passée, ce sont les députés du département de Loug-Chari qui ont eu chaud. Ils ont fait face à la fronde des jeunes de leur circonscription électorale. Ces jeunes sont montés sur leurs grands chevaux pour leur signifier en arabe dialectal qu’ils n’ont pas besoin d’eux. Le climat est lourd. Les députés ont sué à grosses gouttes. Ces jeunes appuyés par les populations ont fait voir de toutes les couleurs ces députés qui ne représentent que leurs personnes à leurs yeux. Depuis qu’ils ont été élus, ils n’ont posé aucun acte de développement, aucun geste au profit de la localité ont maugrée ces jeunes. Ces députés à court d’arguments solides ont pointé un doigt accusateur sur les partisans de l’opposition qui auraient poussé ces jeunes à jeter l’opprobre sur eux, a témoigné très furax un des députés sur les antennes d’une radio privée de la place. A en croire les dires des ressortissants du département de Loug-Chari, ces députés méritent bien ce qui leur arrive. Au lieu de s’investir dans la situation de la jeunesse en déshérence qui trime et déprime, ils n’ont jamais fait de cela leurs préoccupations. Ils sont victimes de leurs propres turpitudes nous ont assénés sèchement certains de leurs électeurs qui ont laissé entendre qu’ils les ont envoyés à l’Assemblée Nationale pour aller défendre la politique du développement de la localité. Ils ne sont pas  élus pour passer le clair de leur temps à ne résoudre que leurs problèmes intestinaux.

Cette prise de conscience de la jeunesse et de certaines populations pourra faire réfléchir par deux fois certains députés qui sont très ingrats à l’endroit de leurs électeurs. Une fois, élus, ils ne sont pas fichus de repartir témoigner leurs gratitudes à ces derniers. Certains n’ont jamais remis les pieds chez eux. Même les vacances parlementaires, ils les passent dans la capitale. Alors que c’est  aux noms de ces pauvres hères qu’ils sont arrivés à l’Assemblée Nationale. D’autres  sont même arrogants vis-à-vis de leurs électeurs. Ils les piétinent et ne prennent jamais leurs doléances en compte, ils n’ont pas plaidé leur sort lors des débats parlementaires. Ce qui fait monter l’adrénaline un peu partout dans le pays. Ce qui vient de se passer au Ouaddaï et dans le Loug-Chari sonne comme un avertissement à certains députés qui négligent leurs bases et croient dur comme fer que l’électorat est un bétail, se trompe largement. Aujourd’hui, les populations ne vont plus se faire enfariner par des démagogues sans foi ni loi. A bon entendeur, salut.