Les membres des organisations Wakit Tamma et GRA Appel du 1er juin (Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin 2021), du parti les Démocrates et du regroupement des partis « Une nation pour tous » (UNPT) sont en séminaire du 21 au 22 avril 2022 à N’Djamena. Ils réfléchissent sur les moyens pour faire entendre leur voix dans la conduite de la transition en cours.

Les membres de Wakit Tamma, du GRA Appel du 1er juin, des Démocrates et de l’UNPT qui se qualifient d’« acteurs non étatiques non conviés aux pré-dialogues organisés par le Conseil militaire de transition (CMT) à travers ses démembrements : le CODNI (Comité d’organisation du dialogue national inclusif) et le CTS (Comité technique spécial) » se retrouvent pendant deux jours dans un séminaire « d’appropriation des deux questions essentielles » qui s’invitent au dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Ces questions, selon eux, sont la refondation et la réforme de l’Etat et la conduite de la transition.

Les organisateurs visent l’atteinte du consensus à travers un rapport de synthèse des travaux qui sera élaboré. En termes de résultats concrets, ils projettent l’adoption d’un projet de charte de transition révisée, et des orientations pour la confection du projet de constitution et autres textes y afférents. Le troisième résultat attendu est la définition et la justification des critères de participation au DNIS. A ce sujet, dès l’entame des travaux, Hassaballah Soubiane, au nom du GRA Appel du 1er juin, pense qu’il faudra former deux blocs : l’un regroupant tous ceux qui soutiennent le CMT et de l’autre tous ceux qui le rejettent et qu’il faille laisser chaque camp désigner ses représentants. Des gens à mesure de réfléchir et de faire des propositions et non des gens qui iront applaudir, recommande-t-il.

Le panel qui dirige les travaux

Pour le coordinateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar, ce séminaire est un exercice qui permet de jauger la transition et d’en mesurer les limites de gestion. « Ce sera aussi la voie royale pour mettre à nu les subterfuges mis en œuvre dans le dessein secret de biaiser les vrais débats et de priver le peuple tchadien d’une transition conduisant à une alternance politique fondatrice d’une véritable espérance », a-t-il déclaré.