La délivrance de la carte grise pour les engins motorisés à deux roues est d’une lenteur indescriptible et crée des frustrations aux demandeurs qui ne font que trainer au service d’Immatriculation depuis des années.

« Je suis venu pour le retrait de la carte grise de ma moto », s’adresse un jeune homme à l’agent du service d’immatriculation. « Si c’est la série R, ce n’est pas encore tirée », rétorque son interlocuteur. « Mais ça fait quand même cinq déjà là », réplique le demandeur. Ce dialogue, c’est au quotidien au service d’Immatriculation du ministère des Infrastructures.

Cinq ans d’attente pour une carte grise. Il y a de quoi s’interroger. Chaque jour, de nombreux demandeurs de la carte grise pour moto ressortent déçus du service d’immatriculation. Aucune explication fiable n’est donnée aux solliciteurs à part « ce n’est pas encore tiré ». Mais notre jeune homme veut avoir des éclaircissements sur cette lenteur. L’agent lui fait savoir poliment que depuis trois ans il n’y a eu pas de tirage. Et pour plus d’informations, il l’oriente au service Informatique.

Là-bas, on lui fait savoir que sa série est enregistrée mais n’est encore tirée. A la question quel est le problème ? L’informaticien lui répond que les formats sont épuisés. Et que depuis lors la commande est lancée en France mais la livraison n’est pas encore faite. Trois ans pour une commande ! Sacrée commande.

Il faut donc attendre. Pour ceux qui ont leurs autorisations provisoires, ils vont de rendez-vous sur rendez-vous (un an renouvelable). De fois, le document est rempli de cachet de prolongement de la date. Ceux qui ont perdu cette pièce doivent payer 10 500 francs pour se faire délivrer de nouveau ce document.  Entre temps les policiers font la misère aux propriétaires des engins motorisés à deux roues pour la crise grise.