Par décret n°1572/PR/2020, signé ce 14 juillet 2020, le Maréchal du Tchad Idriss Déby, a opéré un profond remaniement avec 15 départs pour 19 entrées, avec des nouveaux visages. 16 membres de la précédente équipe maintiennent pour la plupart leurs places dans le bateau des nouveaux attributs ou des mutations.

Kalzeubé Payimi Deubet, le coordonnateur de l’action de gouvernementale intègre entièrement le gouvernement avec son titre du ministre d’Etat, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République. Son entrée dans le gouvernement occasionne le départ du brisquard Nouradine Delwa Kassiré Koumakoye, jusque-là ministre d’Etat, ministre Conseiller à la Présidence. Kalzeubé est ainsi l’unique ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement.

La diplomatie tchadienne est confiée à un rodé du domaine. Il s’agit d’Amine Abba Siddick, actuellement en poste en France comme ambassadeur du Tchad. L’actuel occupant du poste M. Mahamat Zène Chérif est muté au ministère de la Communication, Porte-parole du Gouvernement. Le titulaire du poste Oumar Yaya Hissein quitte ainsi le navire gouvernemental.

La Sécurité publique autrefois rattachée à la défense nationale retrouve son appellation d’antan (ministère de la sécurité publique et de l’immigration). Le fauteuil est confié à l’actuel ministre de l’Aviation Civile et de la Météorologie nationale le général aérien Mahamat Tahir Orozi qui lui, cède sa place à M. Sebgué Nandeh.

Le ministère de l’Administration du territoire et des collectivités territoriales décentralisées garde son patron, le général de corps d’armée Mahamat Ismaël Chaïbo.

Le tonitruant ministre de la Santé publique, M. Mahamoud Youssouf Khayal, auteur d’une gestion moins reluisante de la crise sanitaire liée au Coronavirus est éjecté. Il est remplacé par Abdoulaye Sabre Fadoul. Le ministère se voit aussi ajouter le volet Solidarité nationale.

Au ministère des Infrastructures et des Transports, Abdéramane Mouctar Mahamat se voit aussi viré. Son poste est confié à Ahmat Abakar Adjid, qui fut secrétaire général du département.

Le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie s’est vu éclaté en deux départements et emporte aussi l’occupant Mahamat Hamid Koua. Ainsi l’aspect énergie est dissocié du pétrole et des Mines. Le ministère de l’Energie devient alors l’affaire de Mme Ramatou Mahamat Outoin, une ancienne employé d’Esso et dernièrement directrice générale adjoint de la SHT. Le Pétrole et les Mines sont entre les mains de l’ingénieur Oumar Torbo Djerma, un connaisseur de la boîte.

Mme Achta Ahmat Brémé, atterrit au ministère de la Formation professionnelle et des métiers. Elle remplace dans ce département Mme Chamsal Houda Abakar Kadadé, qui prend congé du gouvernement.

Le poste de l’Aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme cédé par Achta Ahmat Brémé est attribué à Mme Amina Ehemir Torna.

Le ministère de la Production, de l’irrigation et des équipements agricoles disparaît avec Mme Madjidian Padja Ruth. Le département devient ministère de l’Agriculture et placé sous la charge de M. Abdoulaye Diar.

Un autre département ministériel est créé avec l’appellation ministère de l’Hydraulique urbaine et rurale. Mme Tahani Mahamat Hassan est la nouvelle patronne.

Le super flic, Ahmat Ahmat Mahamat Bachir signe son retour. Cette fois-ci, ce n’est pas à la sécurité mais au ministère de l’Elevage et des productions, occupés par Gayang Souaré, déposé du gouvernement.

M. Patalet Géo qui entre pour la première fois au gouvernement, se voit confier le ministère du Développement touristique, de la culture et de l’artisanat. Madeleine Alingué, quitte elle aussi le navire.

Le jeune Routouang Mohamed Ndonga Christian, s’occupera des affaires de la jeunesse et des sports. Il remplace à ce poste Mahamat Nassour Abdoulaye qui dit adieu au gouvernement.

Mme Amina Priscille Longoh, la directrice générale de la maison de la femme devient ministre de la Femme et de la protection de le petite enfance. Elle remplace dans ce département Mme Ardjoune Khalil Djalal qui se fait aussi emporter aussi par le vent du remaniement.

Lamine Moustapha, secrétaire d’Etat à l’Education devient ministre du Développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé. L’ancienne locataire de ce département Mme Achta Djibrine Sy, est déposé.

Le secrétariat d’Etat à l’Education et à la promotion civique est confié à M. Moustapha Mahamat Talko.

La plus grosse surprise de ce remaniement est à la nomination du médecin Djiddi Ali Sougoudi, au poste du secrétaire d’Etat à la Santé publique et à la solidarité nationale. Ce médecin infectiologue qui n’a pas la langue dans sa bouche a été l’un des premiers à alerter sur la mauvaise gestion de la crise du COVID-19. Ses sorties jugées inopportunes lui ont coûté son poste de coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme. Aujourd’hui, l’histoire semble lui donner raison.

La journaliste Mme Evelyne Fakir Kanassawa, entre aussi pour la première fois au gouvernement. Elle est nommée secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger. Elle succède à ce poste à une autre journaliste Mme Achta Saleh Damane.

Le gouverneur du Mandoul, Mme Lucie Béassemda, accède aussi pour la première fois au gouvernement. Elle devient secrétaire générale adjointe du gouvernement. Elle remplace Ndordji Nazaire.

L’ancienne ministre des Postes et des NTIC, Mme Alixe Naïmbaye revient dans le gouvernement sous la casquette de secrétaire d’Etat aux Finances et au budget.

Dans le reste des postes, en dehors des réajustements visant le rajout ou le retrait de certains portefeuilles, les titulaires gardent tous leurs postes.