Le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, s’est déplacé hier, 13 février 2019 à Abéché, dans la partie Est du pays où il a mis en garde les autorités administratives et traditionnelles de ladite localité par rapport à la situation sécuritaire et la responsabilité de chacun à assurer la paix dans le pays.

Depuis quelques temps, l’insécurité demeure le maître mot quand on parle de la partie Nord du Tchad. Pour le président de la République Idriss Deby Itno, les autorités administratives et traditionnelles ont une responsabilité dans l’instauration et le maintien de la paix dans le pays. « Les chefs traditionnels, vous avez un rôle important à jouer et vous n’êtes pas en train de jouer ce rôle », dit le Chef de l’Etat.

Pour résoudre ce problème et motiver les autorités traditionnelles et administratives à jouer pleinement ce rôle qui leur est assigné selon les textes de la VIème République, le Président de la République menace de limoger les chefs qui se montrent incapables. « Ou vous êtes capables de le faire ou vous n’êtes pas capables de le faire. Si vous n’êtes pas capables, je vous ferai partir et j’amènerai ceux qui sont capables », avertit-il.

« Je mets en garde tout cadre politique qui viendrait à partir de N’Djamena ou d’où qui interviendrait dans la gestion de la cité d’une manière ou d’une autre, par quelque moyen que ce soit », averti le chef de l’Etat tchadien avant de préciser que « les partis politiques sont faits pour jouer un rôle dans le cadre de leur militantisme mais non pour s’ingérer dans les affaires de la gestion de la cité. Il faut que ce soit bien compris. »

Aussi, le Président de la République a saisi l’occasion pour revenir sur la détention des armes à feu par les individus qui n’ont aucunement le droit d’en posséder. Selon lui, l’instauration de la paix dans ce pays et surtout dans cette localité du Tchad passe par la confiscation des armes. « Les armes, aujourd’hui se vendent comme des cacahuètes(…)à partir d’aujourd’hui tout un individu qui a une arme de guerre, qu’il dépose lui-même à l’autorité la plus proche (…)L’individu qui a une arme doit être jugé et condamné », clame le chef qui a également fait savoir qu’une fouille sera faite sur toute l’étendue du territoire au courant de ce mois.