Le président de la République a interdit formellement la ‘’Dia’’ lors de la clôture de la 4ème conférence des gouverneurs.

Dans le cadre de la gestion des conflits meurtriers, le chef de l’Etat a signifié dans son adresse aux autorités provinciales que l’application de la loi ne doit pas souffrir des compromis intercommunautaires.

« Il ne sera plus jamais question d’absoudre un crime de sang par le tranchement d’une réparation civile négociée sur le dos de la Justice », décide-t-il.

Poursuivant dans son adresse, le chef de l’Etat souligne qu’il ne sera plus question d’échapper à la sanction pénale juste parce que sa communauté s’est acquittée de la Dia.  « Cette pratique est par essence anti républicaine car elle anesthésie l’action publique par un simple arrangement intercommunautaire. Cette pratique est profondément injuste car elle introduit une discrimination entre les citoyens en permettant aux meurtriers qui ont des moyens d’échapper à une peine pénale et en envoyant en prison celui qui est incapable de payer le prix du sang », constate-t-il.

Pour lui, la pratique institutionnalisée de la Dia constitue une sorte de permis deal à ceux qui sont convaincus de la capacité financière de leurs familles ou de leurs communautés à payer leur crime. « La vie ne doit jamais être une marchandise monnayable », conclut-t-il.

La Dia est une pratique qui consiste à verser une somme d’argent ou des biens en nature comme prix du sang en cas de mort d’homme dans un conflit.