Une mission de l’Union africaine est à N’Djaména pour accélérer le processus d’indemnisation des victimes de l’ancien président tchadien Hissein Habré. Entre regret et espoir, Clément Abaïfouta, le président de l’Association des victimes ne mâche pas ses mots.


C’est un signe d’espoir mais la mission de l’Union africaine, à N’Djaména pour accélérer le processus d’indemnisation des victimes des crimes et répressions de Hissein Habré n’enchante pas vraiment le président de l’Association de ces dernières. Pour Clément Abaïfouta, la mission est venue avec beaucoup de retard et cela « nous a causé beaucoup de tort », dit-il avant d’ajouter que « la majorité des gens qui ont combattu sont mortes ».


L’un des objectifs de cette mission, c’est la réception du siège du fonds d’indemnisation. Ce que Clément Abaifouta apprécie mais souhaite toutefois que la situation des victimes soit mise au premier rang. Surtout leur indemnisation, parce que « ce dossier est d’abord pour les victimes.


« Il faudrait que l’Union africaine puisse aller au fond de la logique…et permettre que le fonds fonctionne>>, déclare-t-il.


C’est depuis 2017 que le feu Hissein Habré a été jugé et les victimes attendent impatiemment leur indemnisation. Cette mission de l’Union africaine, Clément Abaïfouta croit à demi mot qu’elle redonnera l’espoir aux victimes de Hissein Habré.