A l’instar des synergies des associations se prononçant sur les questions de la démocratie, de la bonne gouvernance, et des droits de l’Homme des autres pays Africains, le Tchad fait aussi parlé de lui par l’existence de ces groupes de pression. Quels sont ces collectifs ? Et que défendent-ils ? Décrytage :

Le tout premier collectif est dénommé « Trop c’est trop », il est entré officiellement en scène le 24 Octobre 2014 suite à la pénurie de carburant dont à fait face le pays. Ce collectif a évoqué lors de sa création d’autres maux qui gangrène le pays à l’exemple de l’accès à l’eau potable, la flambée de prix des denrées de premières nécessitées, les questions de l’énergie domestique, de l’accès au ciment de Baoré, du retard de paiement des salaires et bourses, et de l’entrée en vigueur du code pastoral. Il est crée par une coalition de plus de 15 associations qui sont connues et qui ont fait leurs preuves dans les domaines des droits de l’Hommes et des libertés fondamentales, et des questions de bonne gouvernance. Il s’agit de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme(LTDH), de l’Union des  Syndicats du Tchad(UST), de l’Association pour la Promotion des Libertés fondamentales au Tchad(APLFT), du Syndicat des Enseignants du Tchad section régionale(SET), de l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme(ATPDH), de l’Association des Femmes Juristes du Tchad(AFJT), du Collectif Tchadien contre la Vie Chère(CTVC) , etc. Son bureau est composé de 7 membres avec comme porte-parole Mme NARMADJI Céline qui fait office de coordinatrice du collectif « Trop c’est trop ». « Trop c’est trop » se veut pour compétence les prononciations sur les questions de gouvernance politique sur le plan politico-économique et social, et le renforcement de la synergie entre ses membres.

Le second collectif reconnu au Tchad est la coalition « Touche pas à mes acquis ». Créée le 26 Novembre 2014, elle est selon son président Mahamat DIGADIMBAYE une plate forme citoyenne de la société civile. Elle a pour objectif la préservation de la paix sociale et l’unité nationale. Car selon M. E, le pays a traversé beaucoup de situations tumultueuses, catastrophiques, et désordonnées qui ont freiné son développement socio-économique et il n’est pas question de transposer ce qui se passe ailleurs au Tchad, d’où la création de cette coalition. Pour M. Mahamat DIGADIMBAYE, les acquis qu’il faut préserver sont entre autres la paix chèrement acquise et le processus de développement socio-économique enclenché ; après 3 décennies de troubles socio-politiques. La coalition « Touche pas à mes acquis » se veut un organe de partenariat et d’échanges avec le gouvernement pour le bien-être de la population tchadienne.

Ces deux collectifs sont opposés à tort ou à raison, mais ce qui est à relevé, c’est que le 1er se trouve plus du côté de la population et de ses préoccupations. Tandis que le second se prononce ouvertement pour accompagner le gouvernement dans sa politique de développement.