Le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) Brahim Ben Seid  a déclaré à l’occasion de la célébration de la fête du Travail que contrairement aux années antérieures, les travailleurs fêtent cette année sans avoir réellement le cœur à la fête. Il explique que cela se justifie par le climat social morose, caractérisé par une cherté de vie hors pair, fruit de la mauvaise gouvernance. Selon lui, ajouté cela à des mesures inopportunes, antisociales et irréfléchies qui sont les causes. Pour lui,  six mois après les 16 mesures, le gouvernement peine à dire exactement  ce que ces mesures ont eu comme impact positif  de façon chiffrée. De relever que le travailleur tchadien est à bout de souffle, Brahim Ben Seid martèle qu’aucun effort sérieux et concret n’est fait pour répondre aux doléances légitimes des travailleurs et des retraités. Avant de s’interroger sur l’argent collecté par les communes, le secrétaire général de la CLTT a souligné que les vendeurs et autres débrouillards sont pressés comme de citrons par les agents municipaux. En ce qui concerne l’insécurité, il confie qu’il ne se passe pas un jour, sans qu’on dénombre des morts d’hommes. Face à cette situation, il déclare que les travailleurs sont inquiets et que les citoyens s’interrogent à juste titre sur l’existence même de l’État. Existe-t-il un État de droit au Tchad ? S’interroge Brahim Ben Seid.  D’après ce dernier, la crise actuelle n’est pas seulement due à la chute du prix du baril sur le marché international ni à l’effort sécuritaire supporté par le trésor public, mais elle est aussi le résultat d’une mauvaise   gestion des deniers publics.  Il n’a pas perdu de vu de dire qu’actuellement, il y a des individus, surtout des régisseurs et autres gestionnaires des fonds publics qui sont plus riches que l’État.  Il conclut en alliant que  les enfants ont frôlé une année blanche en perdant plusieurs mois de cours.