POLITIQUE- L’Alliance Victoire des partis de l’opposition est confrontée au désistement de certains partis membres. L’UNDR, le PFJD, le RPT, le PR se sont ainsi retirés de la coalition.

16 partis politiques de l’opposition se sont mis ensemble le 02 février 2021 pour former une alliance dite « Alliance Victoire ». Me Bongoro Théophile a été élu comme le candidat unique de ladite coalition le 9 février. Une élection contestée par certains membres de cette Alliance.  D’où le départ de quelques partis.

Ce 16 février, le parti RPT (Rassemblement du peuple du Tchad) décide de se retirer. Ganghnon Mbaïmbal, président dudit parti , joint au téléphone, indique qu’ils ont pris la décision de se retirer de l’Alliance Victoire « parce qu’il y a eu beaucoup de rumeurs qui circulent sur la désignation du candidat unique parmi lesquels le MPS aurait investi pour obtenir cette désignation. Donc nos militants rejettent notre appartenance à l’Alliance. Nous avons combattu pendant longtemps la dictature et ce n’est pas au moment où elle ne semble plus persistante que nous allons participer à une alliance où le MPS va venir infiltrer pour que la campagne que nous allons faire soit une campagne molle et favorise le candidat Déby ».

Le parti UNDR a également rompu les liens avec l’alliance le 12 février et a investi son président, Saleh Kebzabo comme candidat à la présidentielle.

Visiblement, c’est des revirements en cascade. Ce 13 février, le secrétaire général du Parti fédéral pour la justice et le développement (PFJD) a également confirmé son départ de ladite alliance.

Le dernier parti en date à se retirer est le Parti réformiste (PR). Yacine Abderamane Sakine, le président de ce parti justifie ce retrait par « une analyse de la situation confuse dans laquelle se trouve l’opposition ».

Francois Djékombé, porte-parole de l’Alliance que nous avons interrogé estime que cela n’est pas une surprise pour l’Alliance. « Cela explique une certaine fourberie de la part de nos camarades de la classe politique. Certains qui se retirent c’est des vieux dans la politique et on ne les a pas amenés là les mains et les pieds liés. On a compris que les amis qui se retirent maintenant ont des candidats préfabriqués et là ça ne va pas marcher. Ça prouve que c’est une sorte de traitrise », estime-t-il.