FORMATION – À l’occasion de la célébration des 55 années de l’Ena, le directeur général, Senoussi Hassana Abdoulaye a dressé un bilan de cette institution dans le domaine de formation. Plus de 2 500 cadres sur le marché de l’emploi, de grandes réformes et des innovations constituent le lot de bilan.

Créée trois ans après l’indépendance de la jeune République tchadienne, l’école nationale d’Administration et de la Magistrature (Enam) reformée en école nationale d’Administration (Ena) a célèbre ce 16 décembre les 55 ans de sa création. Cette école a été dirigée à sa création par le Français, Philipe Lannes pendant 10 ans.

Bilan

A cette occasion, Senoussi Hassana Abdoulaye, directeur général et acteur de la réforme de l’Ena a fait un bref bilan depuis sa création. Pour lui, « il est difficile de dresser un bilan exhaustif en si peu de temps, cependant lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur notre école, cela nous donne tout de suite un sentiment de plénitude et de persévérance dans l’effort ».

Dès la quatrième promotion, l’Ena a pu fournir de cadres compétents à l’administration publique, des ministres, des préfets, des agents de commandement entre autres. Dix-sept promotions se sont succédé, de nombreuses heures de cours dispensés, une multitude de rapports de stage rédigés, et plusieurs talons ont claqué à Moussoro ou Loumia, les centres d’instruction où les élèves de l’Ena effectuent leur formation militaire. Elle a mis plus 2 500 fonctionnaires au service de l’administration tchadienne.

Réalisations

De 1963 à 2019, l’Ena a connu d’énormes réalisations à plusieurs niveaux. La création d’un second cycle avec diverses filières répondant aux nouveaux besoins de l’administration. La révision de l’organigramme qui a débouché à la création de nouvelles directions aux fins de promouvoir la recherche, d’accompagner la politique du gouvernement en matière de bilinguisme et de renforcer la coopération de susciter des animations scientifiques ( master-class, grands rendez-vous etc. ) aussi surtout l’inscription de l’éthique au cœur des formations ainsi la prise en compte des objectifs du développement Durable  dans le programme d’enseignement . La construction d’un nouvel amphithéâtre de 400 places baptisé au nom du chef d’Etat, Idriss Déby Itno entre dans les réalisations de l’Ena.

Ambitions

Selon le DG, l’Ena compte bâtir de nouveaux horizons avec la 18e promotion qui est en cours de formation. Il ambitionne transformer l’image de cette école, de la rendre plus performante afin de mieux répondre aux besoins de l’administration et l’ouvrir sur l’international.

D’ici fin 2020, cette institution de formation souhaite ouvrir un cycle de master de conseil et expertise en action publique en partenariat avec l’IEP de Toulouse, pour offrir une possibilité aux élèves du second cycle de poursuivre leur cursus plus loin.

L’autre projet majeur de l’Ena est d’améliorer l’offre de la formation continue pour recycler les agents de l’Etat et renforcer les capacités. L’Ena ambitionne également de renforcer ses propres capacités humaines et institutionnelles pour pouvoir s’ouvrir à l’international. Un accent sera mis sur la recherche appliquée avec l’organisation et la conduite des activités de recherche action en sciences administratives, en management public et dans les autres disciplines et thèmes de l’enseignement de cette école.