Dans le cadre des réformes institutionnelles, le Tchad a supprimé la primature. 5 000 employés de cette institution se sont retrouvés en chômage. Au cours d’une rencontre tenue à la Bourse du travail ce mercredi 7 novembre 2018, les anciens employés de  la défunte primature réclament le versement de leurs droits sociaux.

Les décisionnaires et les contractuels sont ceux qui sont le plus touchés. Ils se disent abandonnés à leurs tristes sorts.  D’aucuns n’arrivent pas à payer leurs loyers, d’autres n’ont pas encore inscrit leurs enfants à l’école. Depuis le mois de mai 2018, aucun de ces deux catégories d’agents n’a perçu son salaire. C’est le désarroi. A l’unanimité, ils demandent le versement de leurs droits sociaux.

Selon Guilkining Alexis Bismarck, chef de personnel de l’ancienne Primature, une commission a fait l’inventaire de toute l’ancienne primature et n’a pas jusqu’à présent déposer son rapport de travail. “Nous exigeons la publication de ce rapport pour savoir ce que dit la commission sur les travailleurs de l’ancienne primature.”.

Pour Indetoloum Samuel, chef de service Web de l’ancienne primature, ils sont victimes de la réforme institutionnelle mais “réforme ne veut pas dire jeter les gens à la poubelle”, déclare-t-il.

Plusieurs des travailleurs présents à l’assemblée de ce matin ont fustigé le comportement de l’ancien premier ministre qui, selon eux, est parti sans leur dire au revoir.

A l’issue de la rencontre, une équipe de sept personnes est mis en place pour se concerter avec la confédération libre des travailleurs du Tchad (CLTT) pour prendre les dispositions nécessaires pour revendiquer le paiement de leurs droits sociaux. Cette équipe doit aussi écrire au chef de l’Etat pour lui informer de leurs situations.