Le parquet de Bangui annonce avoir ouvert une enquête régulière dans l’affaire dite de tentative d’assassinat du président Faustin Archange Touadera.

L’affaire a fait grand bruit sur la toile. Le 21 février, des militaires blancs armés ont été interpellés à l’aéroport de Bangui pendant que l’avion du président centrafricain devrait atterrir. Sur le coup, ces hommes ont été accusés de vouloir attenter à la vie du président Touadera. Mais la France et la MINUSCA parlent des hommes de la garde rapprochée du chef d’état-major de la MINUSCA et demandent leur libération sans condition. Les autorités centrafricaines, elles, n’ont communiqué sur le sujet.

Dans la journée du 22 février, le parquet du tribunal de grande instance de Bangui a communiqué autour de cette affaire. D’après le parquetier, Laurent Lengo, les premiers éléments de l’enquête ont relevé que ces hommes armés sont des légionnaires de différentes nationalités (Français, Bulgare, Italien et Roumain). Ces derniers se réclament être de la Mission des Nations unies en Centrafique (MINUSCA).

Toujours selon le parquet, ces hommes étaient lourdement armés au moment de leurs interpellations:

  • Quatre pistolets automatiques avec 10 chargeurs;
  • Trois KH 416 avec 15 chargeurs;
  • Une mini mitrailleuse avec quatre boitiers;
  • Des grenades offensives et divers objets militaires.

Curieusement, s’étonne le parquet, ces hommes interpellés, au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN ont préféré utiliser un véhicule civil banalisé. Ils ont été interpellés à bord d’un véhicule de marque Toyota V8 blindé aux vitres teintées et garé au parking civil, à 30m du passage du cortège présidentiel, rapporte le parquet.

Au vu de ces éléments, le parquet de Bangui a décidé de l’ouverture d’une enquête régulière afin de faire la lumière sur les faits. “Etant entendu que la RCA est un Etat de droit, le parquet demande à tout un chacun de garder le calme en attendant l’issue de la procédure”, écrit Laurent Lengo.

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