Les nations africaines devraient harmoniser les lois sur la concurrence pour faire face aux défis découlant des différends commerciaux afin de réussir la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), ont estimé mardi à Nairobi des analystes économiques.

Kwame Owino, directeur général de l’Institut des affaires économiques (IEA) basé à Nairobi, a dit que malgré le fait que le traité soit entré en vigueur en janvier, de nombreux pays africains n’ont pas travaillé sur leurs politiques de concurrence pour permettre la libre circulation des biens et des services.

“Nous devons avoir des lois sur la concurrence qui vont au-delà des frontières, cependant, elles doivent être construites à partir des ingrédients que constituent les politiques existantes dans les différents pays et blocs commerciaux régionaux. Les tribunaux existent et ont différentes manières de répondre aux infractions, mais cela doit être harmonisé pour une intégration plus fluide”, a-t-il lancé lors d’une réunion sur les lois de la concurrence et la mise en œuvre de la ZLECA.

Stephen Karingi, directeur en charge de l’intégration régionale et du commerce de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a appelé les pays à s’efforcer d’utiliser leurs politiques de concurrence pour stimuler les investissements et le commerce plutôt que de les étouffer.

Fiona Okadia, une responsable de programmes à l’IEA, a noté que 54 % des membres de l’Union africaine ne disposaient pas d’autorités chargées de la concurrence, ce qui pourrait affecter la résolution des différends commerciaux en cas de litige.