Le bassin de rétention d’eau situé juste après l’ex hôtel Santana dans le 7e arrondissement de N’Djamena est visiblement débordé. Les rues et les concessions se retrouvent dans l’eau. Les habitants disent être abandonnés par leur commune.

La rue n°5715 du quartier est impraticable. Pourtant elle mène directement au Centre de santé d’Habbena. Comme elle, la plupart des rues aux environs de ce bassin sont difficilement praticables depuis le début de la saison pluvieuse. Situation qui décourage les riverains car, pour sortir il faut traverser des eaux sales. « Le président de la république leur [les mairies] a donné 72h, qu’est-ce qu’ils sont en train de faire ? Maintenant on ne peut pas traverser avec un malade pour aller à l’hôpital. L’hôpital est là et c’est par cette route qu’il est accessible. Tout est bouché. Je ne peux même pas aller au travail à cause de ça, ce sont les jeunes qui ont mis ces sacs-là pour aider » déplore un riverain assis devant son portail.

Ces eaux sont un véritable obstacle pour les commerces du coin. La gérante d’un café situé à environ 200 mètres du centre de santé confirme : « les clients ne viennent pas mais qu’est-ce qu’on peut y faire, on a déjà loué. »

Pour se faire un peu de passage, des initiatives ont été prises. « C’est nous qui avons curé les caniveaux cette année, on a rempli les sacs et posé des briques pour permettre aux gens de passer. Ils [le maire et les agents municipaux] ont vu ça, ils viennent ici prendre les taxes dans les alimentations » informe un membre d’un  groupe de jeunes riverains de la rue.

Selon les riverains, la commune de leur arrondissement n’a guère encouragé ces initiatives par des appuis matériels, financiers ou techniques. Pour le groupe de jeunes rencontré, trois bennes de sable seulement suffiraient à arranger cette rue mais la mairie est muette.  L’état de ces routes n’est pas sans conséquences, car généralement source de maladies. Les riverains craignent les cas de paludisme et même de choléra.