Dans la journée du 18 mai, Matar Ahmat Mahamat, jeune mécanicien, dit avoir été torturé par un chef de la GNNT de Kerfi et ses éléments parce qu’il avait évoqué des traitements dégradants qu’aurait subis son voisin arrêté.

Selon ses explications, son voisin s’est rendu au commissariat pour prendre des engagements afin que sa sœur emprisonnée puisse être libérée. Les policiers auraient refusé sa proposition.

Après des échanges, les esprits se sont surchauffés. Il a été roué de coups et à son tour emprisonné. Matar, au quartier décrit la scène à ses proches et parle d’une injustice. C’est ainsi qu’il fut convoqué au camp de la Garde nationale des nomades du Tchad (GNNT) pour ce mot qu’il a lâché. Le chef de la GNNT l’aurait posé plusieurs questions notamment celles sur les liens d’avec son voisin qu’il défend au quartier. Le jeune mécanicien dit ne pas avoir des relations particulières avec son voisin. Après cet interrogatoire, Matar dit avoir été menotté, puis torturé par le chef GNNT et ses éléments.

Il ajoute qu’après avoir été torturé, il a été envoyé en prison mais pas à l’hôpital pour suivre des soins. Matar a été libéré quelque temps après. Mais à cause de ses blessures, il a cessé de travailler. Sa famille en pâtit.

Soumaine Ahmat, correspondant à Gozbeïda