Les accidents de route selon l’ONU, font près de 1,3 million de victimes chaque année dans le monde et coûtent à certains pays jusqu’à 3% de leur Produit brut intérieur (PIB). Selon les statistiques du ministère des Transports, au Tchad, l’on enregistre en moyenne 2 650 personnes tuées par an sur la route. L’insécurité routière fait perdre au Tchad quelques 72 milliards FCFA soit 132 millions de dollars par an.

« La sécurité routière relève du droit universel à la santé pour lequel, la sécurité est primordiale », affirme Abdulla Shahid, président de l’Assemblée générale des Nations-unies, pour qui, un plan mondial pour la sécurité routière peut jouer un rôle « essentiel pour réduire le nombre de décès et stimuler le développement ». Pour lui, les systèmes sûrs doivent être au premier plan dans l’organisation, la conception et la construction de bons systèmes routiers.

Jugeant essentiel que les gouvernements mettent en œuvre les recommandations du Plan mondial, notamment en fixant des objectifs de réduction nationaux et infranationaux, en définissant des plans d’action détaillés et en assurant un financement durable, Abdulla Shahid a souligné que la sécurité routière devait devenir une priorité politique des gouvernements. « Chacun a un rôle à jouer. Des urbanistes aux ingénieurs, en passant par les universitaires et la société civile, chacun doit assumer ses responsabilités », a-t-il martelé. Et de poursuivre que des mécanismes doivent être mis en place pour les soutenir, par exemple, dans la conception et l’entretien des routes, la fabrication des véhicules et l’administration des programmes de sécurité.

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, de rappeler que les accidents mortels de la route étaient étroitement liés à l’insuffisance des infrastructures, à une urbanisation non planifiée, à des systèmes de santé laxistes et à des inégalités persistantes, tant au sein des pays qu’entre eux. Et d’ajouter que les routes constituent aussi un obstacle majeur au développement. « Les accidents de la route peuvent faire basculer des familles entières dans la pauvreté, soit par la perte d’un soutien de famille, soit par les coûts associés à la perte de revenus et aux soins médicaux prolongés », constate-t-il.

Le chef de l’ONU a souligné les objectifs de la déclaration politique de son institution qui sont de réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030 et promouvoir une mobilité durable « avec la sécurité au cœur ».