La présidentielle du 11 avril 2021 et les manifestations du week-end dernier sont les principaux sujets qui ont retenu l’attention de la presse tchadienne.

Le scrutin présidentiel approche à grand pas

L’élection présidentielle qui se tiendra le 11 avril prochain ranime la scène politique tchadienne. « La MPS investira le candidat Idriss Déby ce samedi », pointe Le Progrès du vendredi 5 février.  Ce quotidien informe que le candidat du Mouvement patriotique du salut (MPS) à l’élection présidentielle  du 11 avril 2021, le Maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, sera investi lors du 9ème congrès extraordinaire du 6 février. Effectivement, le président de la République a été investi candidat du parti au pouvoir le samedi 6 février.

Le journal Le Pays indique de son côté qu’ « après Djimasngar Nasra le 18  décembre 2020, Nialbé Félix  s’apprête à devenir ce 4 février le 2ème candidat à la présidentielle. Alladoum  Balthazar et Idriss Déby suivront le 6 février ». Le journal de Madjiasra Nako annonce que deux ou trois autres candidatures sont attendues d’ici la clôture de la liste pour « un scrutin sans enjeu dont le Maréchal sortira vainqueur ». Le Pays estime que « sans prétention aucune, ce scrutin est un cirque et ceux qui prétendent affronter Idriss Déby Itno ne sont rien d’autres que des lièvres ». D’où son titre de Une : « Le Maréchal et ses lièvres » avec, en image en médaillon, le chef de l’Etat dans ses habits de Maréchal entouré de Djimasngar Nasra, Félix Nialbé, Alladoum Balthazar et deux cases vierges, certainement pour d’autres éventuelles candidatures.

Au sujet justement des candidatures, Le Progrès du vendredi 5 février annonce qu’une dizaine de leaders de partis politiques de l’opposition, ont signé le 2 février un manifeste portant création de l’« Alliance Victoire ». Ces opposants, selon Le Progrès entendent présenter un candidat unique à la présidentielle. Une alliance que le journal La Voix qualifie d’ « une guignolade de plus ». En rappelant les vaines tentatives de désignation d’un candidat unique par l’opposition pour les élections passées, cet hebdomadaire constate que « depuis les premières élections démocratiques jusqu’à l’heure actuelle, le schéma politique est resté malheureusement le même avec ses ingrédients faits de guéguerres et de lutte pour des intérêts bassement égoïstes ».

« La marche du peuple »

En marge du sujet de la présidentielle, la marche du week-end dernier a occupé les colonnes des journaux. « 6 février : une date, deux couleurs », écrit N’Djamena Hebdo en référence au congrès d’investiture du MPS d’un côté et la marche du parti Les Transformateurs dite « marche du peuple » de l’autre.

L’éditorialiste de L’Observateur indique quant à lui que « ce mois de février promet d’être chaud ». Il énumère entre autres la grève de la plateforme syndicale, la marche de Les Transformateurs ainsi que des diplômés sans emploi et de quelques mouvements sociaux et associations de la société civile.

Le Pays n’écrit pas autre chose en titrant « inquiétudes pour le 6 février ». Ce journal informe que « de bonnes sources, c’est la grosse inquiétude au sein des services suite à l’appel à la marche du peuple prévue pour le 6 février 2021, au même moment que se tient le congrès pour l’investiture du chef de l’Etat ».

«Le cap n’est plus sûr au CAP-SUR, après le décès de J.D.D »

Le 31 décembre 2019, décédait Joseph Djimrangar Dadnadji, le président du Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR). Plus d’un an plus tard, son parti se déchire. N’Djamena Hebdo annonce des démissions en cascade, notamment celles du secrétaire général, Adoumbaye Daniel, et du secrétaire général adjoint, Toldé Ngaradoum. Le premier dit « être la cible de conspirations et attaques politiques depuis l’ouverture de la succession de JDD ». Tandis que le second évoque des « incompréhensions » après la disparition du fondateur du parti.

L’Observateur fait un jeu de mots en titrant : «Le cap n’est plus sûr au CAP-SUR, après le décès de J.D.D ».  Ce journal qui annonce également la démission du porte-parole de cette formation politique Moussa Mahamat, se demande « quel sera l’avenir de notre démocratie car, dès que le leader d’un parti politique tombe c’est la catastrophe après lui ?»