La dernière semaine de mai et le début du mois de juin, la politique a largement dominé l’actualité. Ainsi dans son numéro du 22 mai, N’Djamena Bi-Hebbo est revenu dans son éditorial et son analyse sur les promesses non tenues du président Déby. Le Bi-Hebdo a relevé le paradoxe entre les dernières nominations de vingt trois conseillers à la Présidence et les mesures du Gouvernement visant à réduire la taille des ministères et de la Présidence pour faire des économies. Selon le journal tout ce que Déby a obtenu des 16 mesures, c’est la réduction des indemnités des agents de l’État. Dans son analyse, N’Djamena Bi-Hebbo s’est interrogé à combien se vends la parole d’Idriss Déby ?  Pour répondre  finalement : « Elle est aujourd’hui un produit avarié qui n’a plus aucune place sur un stand de commerce. »

L’Hebdomadaire le Sahel dans sa dernière parution est revenu sur le limogeage du ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Hamid Mahamat Dahalob, et son collègue des Mines et de la Géologies, David Houdeingar. L’auteur de l’article a donné les raisons qui seraient liées à des malversations financières.

Le trimensuel Abba Garde lui a consacré deux pages de son tabloïd à la politique dans sa parution du 30 mai. Un sujet a retenu particulièrement son attention le Dossier 60 villas qui a fait sa une. Le journal explique que c’est depuis février que le rapport de l’Inspection Général d’État est renvoyé pour des poursuites, mais cela est resté sans suite. Le  confrère poursuit que l’influence serait venue de la première dame et des proches du chef de l’État. L’écart entre le montant réel du financement de ces villas et celui annoncé qui est à l’origine de cette affaire s’élever selon le trimensuel à 50 milliards de FCFA. Abba Garde n’a pas perdu de vue la nomination de Jean Pierre Royoumbaye comme président du conseil d’Administration de l’ARCEP qui selon lui est une récompense après son travail à la CENI.

Le Citoyen quant à lui a soulevé les interrogations qui posent problème au régime de N’Djamena après l’élection d’Emmanuel Macron en France. Le premier signe d’inquiétude souligne l’hebdomadaire est le fait que dès l’élection d’Emmanuel Macron le message d’IDI a tardé et est resté timide dans la presse française. L’article exprime clairement qu’IDI a choisi le mauvais camp avec son soutien à Marine Le Pen contrairement à l’opposition. L’autre chose est le fait que pour son premier voyage à l’étranger, le Président français a pris l’option d’aller au Mali alors que la base de l’opération Barkhane est au Tchad.

L’Observateur a fait de sa Une un sujet de fait divers. Il s’agit du commissariat de proximité de Dembé qu’il qualifie de Caverne d’Ali Baba. Les faits relatés par ce journal indiquent qu’un lieutenant de la police a pris en otage tout le commissariat.  Le lieutenant mis en cause relève l’Observateur fait payer des amendes excessives aux citoyens en cas d’infraction ou non. Il suffit juste que tu tombes dans son filet. Un comportement qui frustre même ses collègues de travail.

L’économie, le quotidien Le Progrès en a fait  la Une de son édition du 1er juin. D’abord l’acte salvateur de l’État qui a rattrapé la campagne cotonnière par une somme de 12 milliards. Une somme qui a permis d’engrener et de payer les arriérés des producteurs de coton  pour la campagne 2015-2016.