Le feuilleton de Champ de fils et le verdict du procès des trafiquants de la drogue, dominent largement l’actualité de cette semaine.

«Le Communautarisme plombe Déby», titre N’Djaména Hebdo à sa Une. Selon l’éditorialiste de l’hebdomadaire, le 14 juillet dernier, une altercation au marché Champ de fils a fini dans le sang : un mécanicien tué à bout portant par un colonel de l’armée, qui a failli être lynché par une foule en représailles.

Sept des jeunes ayant participé à ce lynchage ont été appréhendés et placés en détention à la prison d’Amsinéné. Des tentatives de vendetta ont échoué. Le marché a été fermé et une partie déguerpie. Il est placé sous haute surveillance policière. Les événements de Champ de fils sont le reflet de la banalisation des crimes et de l’érection de l’impunité en règle, rapporte le journal.

Affaire Champ de fils, «Des pauvres paient les frais», poursuit Le Visionnaire. Selon l’auteur de l’article, l’incident baptisé le feuilleton du marché Champ de fils, survenu le 14 juillet 2020 entre un groupe de jeunes et un colonel de l’Armée nationale tchadienne, ne cesse pas de susciter des réactions et, au-delà, de prendre une allure inquiétante. Une vendetta se préparerait, après le déguerpissement des maisons de fortunes et des points d’étalage des ventes. Le marché est jusque-là fermé. Selon l’éditorialiste du journal Le Visionnaire, l’incident de Champ de fils semble réveiller les vieux démons de la haine tribale et de l’ethnocentrisme au Tchad.

«Champ de fil: Et on coupe le fil», écrit l’éditorialiste de l’hebdomadaire Le Temps. Depuis quelques jours, avoir accès à la connexion internet, à certains réseaux sociaux relèvent presque de l’impossible. A moins de passer par l’application VPN. Tout cela serait parti des événements du marché Champ de fils au cours desquels un mécanicien est tué et un colonel de l’armée lynché par une foule furieuse et déchaînée. Et tout cela filmé comme si c’était une scène de cinéma, on n’aura alors plus besoin de couper le fil. Puisque les Tchadiens se sentiront connectés les uns aux autres, informe Le Temps.

«Qui pourra arrêter le bain de sang? » s’interroge le Trimensuel Le Mirador qui indique qu’on aura tout tenté, jusqu’au maréchalat. Mais rien ne suffit pour mettre fin au cycle de violence. Le dernier épisode qui s’est produit au marché Champ des fils est emblématique du ressentiment que les Tchadiens éprouvent les uns pour les autres, résultante d’une politique qui use et abuse de la division du peuple pour assoir une dictature. Les Tchadiens, en manque de repère, n’ont plus de respect, ni pour les institutions, ni pour les autres. La fragmentation du social est à l’origine de la violence qui engendre la violence mais aucune volonté politique n’est manifestée pour arrêter ce bain de sang.

«5 à 10 ans d’emprisonnement pour trafic de drogue», informe N’Djaména Hebdo. Selon la rédaction du journal, le Tribunal de grande instance de N’Djaména a rendu, le vendredi 24 juillet 2020, son verdict dans le procès de 11 personnes accusées entre autres de trafic de drogue, blanchissement d’argent, association et tentative de trafic de drogue.

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Fred Zongo