« Procès Habré, la hantise de Déby », peut-on lire à la Une de l’hebdomadaire N’Djaména Hebdo du 29 juin au 5 juillet avec une caricature de l’expulsion du journaliste français Laurent Correau le 23 juin dernier. Le journal a choisi de publier un témoignage du compagnon de Laurent présent au moment de son expulsion, Henri Thuliez de Human right watch. «nous étions à la terrasse de l’hôtel chez Wu quand deux hommes en tenue civile sont venus chercher Laurent ». L’éditorialiste de cette édition dit que c’est « le délire ». De son côté l’hebdomadaire l’Observateur dans sa livraison du 1er au 8 juillet rapporte que cette expulsion a soulevé une vague d’indignation à travers le milieu journalistique. La Voix du 29 juin au 5 juillet rapporte pour sa part que c’est pour la troisième fois consécutive que le Tchad expulse coup sur coup des journalistes de Rfi. Le journal de citer Stéphanie Braquehais en 2006, Sonia Rolley en 2008 et Laurent Correau en 2015. Et l’éditorialiste de la Voix de conclure que le Tchad est un « pays anarchique ». Le tri mensuel Abba Garde du 30 juin au 10 juillet, Laurent correau est désormais persona non grata à N’Djaména. Mais que cache cette expulsion à la limite barbare ? S’interroge Abba Garde qui rapporte que Laurent Correau serait taxé par les services de renseignement d’être un envoyé déguisé de l’Elysée auprès des opposants tchadiens. Pour l’éditorialiste de N’Djaména Hebdo, Laurent est expulsé à la suite d’un entretien avec Saleh Kebzabo.

« Le pouvoir aux abois », titre à sa Une Abba garde qui a choisi d’illustrer sa Une avec une caricature de Déby assis sur un fauteuil donnant l’ordre à deux individus qui tire une chaîne nouée au cou de Saleh Kebzabo et Laoukein Médard. « Tirez sans relâche jusqu’à 2016 », ordonne-t-il.

La semaine qui s’achève c’est aussi la lutte contre Boko Haram et les interminables mesures de sécurité du gouvernement largement critiquées par les médias.

« Le gouvernement en panne d’imagination », rapporte Abba garde, qui précise que paniqué et tourmenté, le gouvernement n’a pas une seule seconde de plus pour réfléchir. Il fallait prendre des mesures tous azimuts pour ne pas perdre la face. L’Union dans sa livraison du 30 juin au 6 juillet tempère. « Aux grands maux, des grands moyens ». L’interdiction, non seulement du port de burqua, mais aussi son retrait du marché national et sa destruction est une mesure qui offense. Pour sa part, l’éditorialiste de N’Djaména hebdo rapporte qu’on pourrait imaginer que quelques affairistes qui gravitent autour du président Idriss Déby, après en avoir convenu avec le prince de N’Djaména, lancé des commandes de nouveaux passeports et des cartes d’identités, et profiteraient ainsi de ces attentats pour actionner le gouvernement. « la peur est parfois mauvaise conseillère », tempère l’éditorialiste de l’Observateur.

La semaine c’est aussi le procès de Hissène Habré, l’ancien président du Tchad qui se précise.

« L’étau se resserre autour du lion d l’Unir », titre à sa Une l’Observateur. Après justice faite aux victimes par la condamnation des ex-agents de la DDS, poursuit le journal, les victimes s’activent pour le jugement du lion de l’Unir Hissène Habré au Sénégal le 20 juillet prochain. A quelques jours de cet événement historique pour l’Afrique, renchérit N’Djaména Hebdo, Human right watch a fait un état des lieux aux victimes et public n’djaménois. Mais en attendant informe La Voix, les victimes réclamant d’être indemnisées.

Bonne fin de la semaine