Le mois de janvier, considéré comme le plus difficile et le plus long, passe ses dernières heures. Galère, conjoncture, gestion rationnelle sont des maux de ce mois. Mais pourquoi les gens crient galère en janvier ?

Comme le dit un adage populaire, après la pluie le beau temps. Mais en janvier, c’est après la fête la galère, s’amuse-t-on à dire. Beaucoup de N’Djamenois se retrouvent pendant cette période d’après les fêtes dans une situation peu agréable. Certains plongés dans une galère indescriptible, d’autres avec un train de vie réduit et d’autres encore avec une gestion sévère.

Le constat dans les ménages en dit assez.  Réduction des états de besoin, mode de consommation rectifié, des besoins de premier nécessiteux en rabais… Dans les ménages comme dans le monde des affaires, les activités fonctionnent au pas de caméléon. Les assiettes s’adaptent à cette période. On a tendance à dire que ce mois dure plus que ses traditionnels 31 jours.

La galère

Djas*, père de famille, explique que dans ses habitudes, il rationnait pour trois repas journaliers. Mais avec ce que l’on vit en janvier, il lui est difficile de supporter. « Dans les mois précédents pour dire ordinaires, je me battais pour assurer un petit-déjeuner, un déjeuner et un repas pour la nuit. Mais vous-même vous pouvez constater : pour avoir un plat journalier c’est tout une bataille. C’est vraiment dur », se plaint-il.

Pourquoi le mois de janvier est qualifié de mois de galère

Pour cause, les fêtes de fin d’année successives. « Nous avons tout dépensé pour rendre agréables les deux fêtes. Je peux avouer que nous sommes parfois auteur de la situation que nos familles subissent », reconnaît Djas.

Nodjim Charlotte, commerçante de son état et mère de trois enfants qui a aussi passé de bons moments de festivité, donne son avis sur la situation.  « Les fêtes ont pris toutes mes réserves d’argent qui me permettaient d’assurer mes besoins et celui de ma famille. Après tant de dépenses pour se faire plaisir au jour de la fête, les conséquences battent leurs pleins records. ».

 « La galère n’est que conséquence de la mauvaise gestion. J’ai payé les choses que j’aurais besoin après la fête, question de ne pas regretter les dépenses. En deuxième lieu, nous sommes très accros à l’alcool, chose qui est vraiment ridicule. Comment comprendre que je me suis permis de payer deux à trois casiers de bière pour la fête sans penser à comment je vais m’en sortir ? Tout est question de gestion », tente de raisonner Dassidi Luther Junior.

Si certaines personnes n’ont pas su gérer leurs revenus pour tenir en janvier, d’autres plus habiles ont économisé. Et en ce mois de conjoncture, ils dépensent avec calcul. Difficile d’obtenir un prêt avec ces derniers.

Janvier ou janviose s’en va. Mais en laissant des traces. En attendant que février s’installe, au revoir janvier.  A 2021.