EDUCATION – L’année académique 2019-2020 a commencé depuis le 1er octobre au Tchad. Mais dans certains établissements de N’Djamena, les salles de classes sont encore sans tables-bancs et la cour encore remplie d’herbes.

Lancée il y a dix jours, la rentrée scolaire n’est pas encore effective dans certains établissements de N’Djamena. A l’école Abena, dans le 7eme arrondissement où nous nous sommes rendus ce vendredi, 11 octobre, rien ne montre l’effectivité de la rentrée académique. La cour est bondée d’herbes et ornée des flaques d’eau. Aucune présence des apprenants n’est signalée depuis le 1er octobre. Tout ce qu’on pouvait observer, ce sont que les va-et-vient des parents et autres personnes venues pour la réinscription et l’inscription des élèves. Sinon les salles de classes sont hermétiquement fermées.

Toujours dans le 7eme arrondissement, mais à quelques centaines de mètres de l’école Abena, précisément à l’école communale, le constat est mitigé. Les élèves du primaire n’ont pas encore regagné leurs classes, car les salles manquent de tables-bancs. Par contre, au CEG FDAR, situé dans la même école, les activités pédagogiques ont timidement commencé. « Nous ne pouvons pas continuer à attendre les tables-bancs promis par les autorités alors que les jours passent. Donc nous évoluons avec ce qu’on a », nous dit le directeur de ce CEG qui visiblement est dépassé par la situation.

Dans ce collège, difficile de voir une salle de classe qui compte plus de 10 tables-bancs. Les quelques tables-bancs qui existent sont dans une condition pas confortable. « Au cours de la semaine nous avons reçu 25 tables-bancs. Et, c’est une aide de la fondation Grand cœur », explique le même directeur administratif avant d’ajouter que « nous espérons avoir les tables-bancs en quantité dans les heures, sinon les jours qui viennent selon la promesse des autorités. »

Sans tables-bancs dans les salles de classe, les élèves sont obligés de venir avec leurs propres bancs de la maison pour pouvoir suivre les cours. Cela, dans l’après-midi, mais dans la matinée, la cour de l’école et les salles sont utilisées par les enfants comme un centre d’attraction.

Aux lycées d’Amtoukoui, Félix Eboué et technique commercial, la rentrée est timide. Une balade de santé pour certains élèves qui ne viennent que pour nourrir les yeux et se détendre. Le lycée d’Abena demeure encore un bassin de rétention des eaux de pluie. Au lycée de Gassi, certaines salles sont restées toujours inaccessibles à cause de l’inondation.

Mais jusqu’à quand les enfants vont devoir rester à la maison sans pouvoir aller à l’école comme leurs camarades des lycées privés ? « Ce qui est sûr, c’est en novembre que les cours vont commencer normalement dans cet établissement », dit un élève qui est venu s’inscrire en classe de 4eme au CEG de Chagoua FDAR.