Des voix affirment qu’il y a une récupération politique de l’affaire Bonheur. Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne des défenses et des droits de l’Homme (CTDDH), reste évasif sur le sujet.

Y-a-t-il eu « récupération politique » dans l’affaire Bonheur Mateyan ? « Ça dépend de l’angle à partir duquel on voit la chose », a estimé Mahamat Nour Ibedou.

Pour le secrétaire général de la Convention tchadienne des défenses et des droits de l’homme (CTDDH), des responsables politiques ont droit de venir compatir avec la famille de ce jeune homme tué, le 4 novembre, par balle tirée par un membre de l’escorte du président de l’Assemblée nationale.

 « On ne peut pas condamner un chef de parti politique qui va présenter les condoléances à la famille du défunt », a justifié Mahamat Nour Ibedou,  soulignant que « c’est leur travail de profiter d’un événement pour se mettre en avant ». Et de conclure : « Je ne suis pas d’avis que c’est de la récupération [politique]

Cette réaction du secrétaire du CTDDH intervient après qu’une tante de la victime a haussé le ton à la suite de différentes visites effectuées par des hommes politiques au lieu des funérailles. Plusieurs photos de ces passages s’étaient retrouvées sur les réseaux sociaux.

En rappel, le 4 novembre dernier, Bonheur Mateyan a été blessé par le cortège du président de l’assemblée nationale. Le jeune à la trentaine a succombé à la suite de ses blessures à l’hôpital général de référence nationale. Sa mort continue de susciter de vives réactions sur les réseaux sociaux.

Djimhodoum Serge, stagiaire