INSÉCURITÉ – Au cours d’une conférence de presse animée ce 8 janvier à Genève, le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkovui, a exprimé son inquiétude par rapport aux récentes violences post-électorales, qui ont déjà forcé plus de 30 000 personnes à fuir vers des pays voisins.

Le porte-parole du HCR, Agence des Nations-unies pour les réfugiés, a indiqué que ces inquiétudes sont nées des violences et de l’insécurité survenues dans le contexte des élections présidentielle et législatives du 27 décembre en République centrafricaine (RCA) et qui ont occasionné tant de déplacés internes qu’externes.

Plus de 30 000 Centrafricains ont fui au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo. “Par ailleurs, l’instabilité a généré des dizaines de milliers de déplacés internes”, a indiqué Boris.

Selon lui, 24 196 personnes ont traversé le fleuve Ubangui, pour rejoindre les provinces du Bas-Uélé et du Nord-Ubangui en RDC. “Au moins 15 000 d’entre elles sont arrivées dans le village de Ndu, suite à des attaques dans les villes de Damara et Bangassou les 2 et 3 janvier”, a-t-il souligné.

Au total, 4434 personnes sont arrivées au Cameroun, la plupart d’entre elles dans la ville frontalière de Garoua-Boulai. Par ailleurs, 2196 personnes sont arrivées au Tchad et environ 70 autres au Congo.

Le HCR raporte qu’en République centrafricaine, 185 000 personnes, originaires d’au moins 25 localités, ont fui dans la brousse et les forêts depuis le 15 décembre, principalement à titre préventif. Quelque 112 000 d’entre elles sont retournées dans leur lieu de résidence, selon les estimations du Bureau des Nations-unies pour la coordination des affaires humanitaires, mais environ 62 000 personnes sont toujours déplacées.

Le porte-parole du HCR a également relevé que la plupart des nouveaux arrivants sont hébergés au sein des communautés d’accueil ou dans des abris de fortune. “Ils ont d’urgence besoin d’eau, d’abri, d’accès aux services de santé et d’installations sanitaires dans le cadre de la prévention contre la pandémie de Covid-19 et d’autres maladies”, a-t-il plaidé.