Le gouvernement centrafricain vient de suspendre les activités minières à Vakaga et à Bamingui-Bangoran, deux préfectures voisines dans le nord du pays, selon un communiqué publié lundi par le ministère des Mines et de la Géologie.

Le ministre Rufin Benam Beltoungou a attribué dans le communiqué la suspension à la présence massive des hommes armés sur les différents sites miniers, à l’exploitation anarchique et à la pollution de l’écosystème par l’utilisation des produits chimiques non homologués.

Le secteur minier de la République centrafricaine peine à retrouver pleinement ses activités depuis que le pays a traversé une crise militaro-politique survenue en 2013.

Fin 2013, le processus de Kimberley, organisation de certification du diamant sur le marché mondial, a suspendu l’exportation du diamant centrafricain du fait de la présence des groupes armés qui occupaient les sites miniers.

De concert avec les experts du processus de Kimberley, le gouvernement centrafricain a mené des actions dans la chaîne d’exploitation minière ayant permis la levée partielle des sanctions sur certaines régions du pays.

Malgré la reprise de l’exploitation des diamants et de l’or dans plusieurs régions du pays déclarées zones vertes en 2017, certains facteurs continuent d’impacter sur le développement de ce secteur, qui constitue un pilier important de l’économie centrafricaine.