A moins d’une semaine de l’élection présidentielle centrafricaine, le gouvernement centrafricain a annoncé lundi un déploiement de soldats rwandais et russes pour sécuriser le processus électoral.

Selon le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange Maxime Kazagui, le Rwanda et la Russie ont tous deux envoyé “plusieurs centaines d’hommes” sur le terrain de la Centrafrique.

Il s’agit d’un “appel au soutien” que les autorités centrafricaines ont fait “dans le cadre de la coopération bilatérale”, d’après un communiqué de presse du ministère centrafricain des Affaires étrangères et des Centrafricains à l’étranger daté de dimanche et rendu public lundi matin.

“A cet appel, les deux pays cités ont répondu favorablement et pris les dispositions pour un appui effectif arrivé ce jour en terre centrafricaine”, indique ce même communiqué.

Samedi dernier, le gouvernement centrafricain a accusé l’ex-chef d’Etat et candidat recalé à la présidentielle François Bozizé d’une “tentative de coup d’Etat” ainsi qu’une “intention manifeste de marcher avec ses hommes sur Bangui”. Le porte-parole du Kwa Na Kwa (KNK), parti de M. Bozizé, dans une déclaration à la presse samedi, a nié toute accusation du gouvernement, la qualifiant de stratégie de stigmatisation de M. Bozizé.

Chef d’Etat pendant dix ans, M. Bozizé a été chassé en mars 2013 par la coalition rebelle séléka. Après six ans d’exil, il a regagné le pays de manière discrète en décembre 2019 en vue de se porter candidat à la présidentielle dont le premier tour est prévu dimanche prochain.

Néanmoins, début décembre, sa candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle centrafricaine. La Cour lui a imputé, entre autres, un mandat d’arrêt international et les sanctions des Nations-Unies. Depuis, les tensions s’intensifient.

Source : Xinhua