La deuxième commission internationale rogatoire s’est réunie le 2 décembre à Ndjamena pour préparer le jugement d’Hissène Habré. L’ancien président tchadien est poursuivi pour « crimes contre l’humanité » et emprisonné au Sénégal. Au programme, de nombreux déplacements en province sur les sites où des charniers de l’époque ont été identifiés.

Les juges et policiers des chambres spéciales ont passé la journée de lundi à travailler avec leurs collègues tchadiens ainsi que les avocats des parties civiles. Il s’agissait essentiellement de s’accorder sur le chronogramme de cette deuxième commission rogatoire et les modalités de travail.
En deux semaines, la commission rogatoire qui est aussi accompagnée de médecins légistes, devra, en plus des auditions de victimes et témoins, se déplacer en province. Sur place, elle procédera à la reconnaissance et au marquage de charniers identifiés au préalable et versés au dossier d’accusation par les parties civiles.

Dans le Sud, des charniers ont été identifiés autour des villes de Sarh et Moundou. Il y en a quelques uns autour de Ndjamena mais aussi au Guéra au centre du pays et à Iriba au Nord-Est.

C’est aux juges de la commission rogatoire de juger de l’opportunité de se rendre sur tel ou tel autre site. C’est plus tard que l’on procèdera aux exhumations, explique une source proche du dossier. Pendant ce temps, une partie de l’équipe va continuer à recevoir, dans les locaux du pool judiciaire, les dépositions de ceux qui estiment avoir été victimes du régime de Hissène Habré.

Source : RFI